La vaccination contre le Covid-19 et le parachèvement du schéma vaccinal avec la 3ème dose, voilà sur quoi le Chef du gouvernement a insisté lors de sa rencontre à la CGEM. Le reste peut attendre ! La rencontre ce 2 février du Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, avec la CGEM accompagné d'une pléiade de ministres a porté essentiellement sur la poursuite de la vaccination anti-Covid au moment où les opérateurs économiques s'attendaient à échanger sur les moyens de relancer immédiatement et durablement notre économie, fortement impactée par le Covid-19. Perturbation de l'approvisionnement, 80% des entreprises de tourisme à l'arrêt et l'exclusion de certaines branches d'activité du plan d'urgence, la situation alarmante de l'endettement, surenchérissement du prix de l'énergie, réactivation du CVE, état d'avancement du Fonds Mohammed VI pour l'investissement… toutes les doléances des opérateurs resteront en stand-by jusqu'à une nouvelle réunion prévue prochainement. Le Chef du gouvernement est resté focalisé sur la nécessité de la vaccination pour accompagner la récente décision du gouvernement d'ouvrir les frontières aux vols internationaux en partance et à destination du Maroc. Particulièrement la 3ème dose, appelant à une mobilisation des opérateurs privés. Il a même déclaré que de nouvelles mesures seront annoncées prochainement dans ce sens. L'objectif de la rencontre était clair : un rappel à l'ordre pour le respect total toutes les mesures préventives et des directives émanant des autorités publiques, au sein des entreprises et des sociétés, et visant à contenir la propagation du Covid-19. Le message a été on ne peut plus clair : vous voulez la relance, nous voulons la vaccination. Dans ce sens, le ministre de la Santé est également intervenu pour rappeler l'importance de la vaccination, particulièrement la 3ème dose pour préserver les acquis du Maroc face à la pandémie. Il a également précisé aux opérateurs que les personnes qui ont déjà eu le Covid ne sont pas totalement immunisés et sont acculés à se faire vacciner après quatre semaines de l'infection, notamment la 3ème dose. L'ouverture des frontières à partir 7 février semble donner des sueurs froides au gouvernement qui insiste sur le recours massif au parachèvement du protocole vaccinal, met l'accent sur l'importance de la troisième dose pour le renforcement de l'immunité collective et la prévention de toute complication grave potentielle, en cas d'infection par le virus. Pour l'exécutif, l'absence de vaccination est susceptible d'avoir de graves répercussions sur la santé publique, et le parachèvement du schéma vaccinal par une troisième dose est à même d'éviter des évolutions négatives de la situation épidémiologique, au moment où l'on est conscient du coût économique, social et psychologique de toute nouvelle vague de la pandémie. Les entreprises sont appelées à œuvrer à la généralisation du passeport vaccinal à l'ensemble de leurs effectifs, une démarche dans laquelle semblent s'inscrire les représentants de la CGEM, dans le souci de préserver leurs activités économiques et la sécurité de l'ensemble des citoyennes et citoyens. « Nous sommes bien conscients que nous pouvons lancer toutes les actions économiques que nous voulons, mais sans le respect des mesures sanitaires et sans une vaccination du plus grand nombre de citoyens, une relance effective ne peut être au rendez-vous », a expliqué Chakib Alj, le Président de la CGEM. Il a assuré que « De notre côté, en tant que chefs d'entreprises, nous continuerons à veiller, avec la même mobilisation et le même engagement, à la stricte application des mesures sanitaires au sein des lieux de travail et à sensibiliser et à encourager nos collaborateurs à avoir un schéma vaccinal complet, c'est à dire à faire les trois doses de vaccin ». Pour ce qui est des mesures de relance, les deux parties ont convenu de tenir une prochaine rencontre destinée à approfondir les échanges autour des mécanismes d'accélération de la relance économique, à identifier des propositions et solutions efficaces pour aider les entreprises à se remettre des effets la pandémie.