« Je suis le candidat de la majorité présidentielle. Le président français Emmanuel Macron me soutient ». Le message de M'jid Guerrab, candidat aux législatives françaises de juin 2017 au sein de 9ème circonscription des Français de l'Etranger, est clair. Il a ainsi balayé d'un revers de main l'imbroglio politique causé par l'investiture de Leila Aïchi par le « La République En Marche! ». Devant une cinquantaine de sympathisants venus assister à son meeting du vendredi 26 mai 2017 à Casablanca, dont des visages connus de la scène politique marocaine, M'jid El Guerrab a rappelé avoir accompagné Emmanuel Macron dans ses déplacements en Algérie et en Tunisie. « Malheureusement, il n'a pas pu se rendre au Maroc. Mais il m'a promis que son premier déplacement en tant que président au Maghreb se fera au Royaume», a rassuré celui qui a organisé à Casablanca une marche contre l'abstention entre les deux tours de la présidentielle française de 2017. Parmi les personnalités présentes au meeting de campagne, Rachid Benzine, islamologue et politologue, Neila Tazi, vice-présidente de la Chambre des Conseillers, Mohammed Abdi, haut fonctionnaire français et militant associatif, Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM le Roi, Nabila Freidji, présidente de la Commission des Relations Internationales de la CGEM, Said Sekkat, président de la Commission RSE à la CGEM, Moncef Belkhayat, ex-ministre de la Jeunesse et du Sport et vice-président de la région Casablanca-Settat, Mostapha Mellouk, ex-PDG de Medi1TV, Anouar Zyne, fondateur du mouvement Changer,… Aziz Akhannouch, président du RNI et ministre de l'Agriculture a également apporté son soutien au candidat à travers une vidéo diffusée. « Avec son potentiel, M'jid El Guerrab va bien s'occuper de l'Afrique », soutient Aziz Akhannouch. Le meeting électoral a débuté par le discours de Jamal Belahrach, président de « Jobs for Africa » et directeur de la campagne du candidat aux législatives. « M'jid Guerrab représente aujourd'hui le combat politique que j'ai toujours mené, à savoir le libéralisme social qui est celui du président Macron. Ce dernier a créé une vraie rupture au niveau du modèle politique et le projet de M'jid, qui est de construire la France pour tous partout, est important. Aujourd'hui, il représente cette dynamique nouvelle que les Français du Maroc doivent comprendre. Il y a une population de binationaux et de Français au Maroc qui a besoin d'être écoutée et entendue », estime Jamal Belahrech. « D'abord, M'jid Guerrab est un ami. Il est Marocain et Français. Je suis là à titre amical mais aussi parce que les relations entre les communautés françaises et marocaines sont très étroites et très liées. En tant que membre du bureau politique du RNI, je soutiens l'action d'un jeune qui apporte une nouvelle vision à la politique qui est celle d'être dans la majorité présidentielle française. Au même titre qu'ils ont envoyé une grande représentante à notre 6ème congrès national à El Jadida, nous sommes là pour parfaire notre coopération et notre union entre un grand parti marocain et un grand parti français », avance Moncef Belkhyat. Pour Ahmed Ghayat, militant associatif et culturel, le soutien au candidat des législatives découle de plusieurs raisons. « La première c'est l'amitié. Nous sommes amis depuis longtemps. D'accord, ce n'est pas un argument à défendre auprès des électeurs mais pour moi c'en est un. Il y a aussi le fait qu'il soit un franco-marocain. Pour moi c'est très important. On nous dit souvent que les binationaux sont assis entre deux choses. Je réponds qu'ils sont assis sur un canapé. De plus, j'aime sa détermination. Il est attaqué de toute part, et malgré tout il résiste. Je déplore que les autres candidats s'attaquent plus à M'jid qu'ils ne s'attaquent au candidat du Front national. Au-delà de cela, je suis un militant de l'antiracisme et du vivre ensemble, et M'jid incarne parfaitement la diversité, la jeunesse et le renouvellement. Il est temps que la classe politique française cède la place à une nouvelle génération. En votant pour M'jid, c'est ce que je voudrais faire », précise-t-il. Concernant les attaques subies, « il y en a qui vont vous dire parce que je suis le favoris, d'autres vous diront parce qu'ils ont peur de moi. Honnêtement, cela ne m'intéresse pas. Je ne parle pas de mes concurrents. Ce qui m'intéresse c'est le programme, c'est de parler aux Françaises et aux Français du fond, de ce que je vais faire pour eux s'ils m'élisent. C'est cela qui m'intéresse. Les autres font ce qu'ils veulent. S'ils veulent passer leur temps à critiquer qu'ils le fassent. Ce n'est pas ce que les Françaises et les Français veulent. Je ne me mets pas à ce niveau-là. Je ne suis pas dans le caniveau », assène M'jid El Guerrab. Le candidat aux législatives a choisi trois axes principaux pour son programme électoral, l'éducation, la santé et l'investissement. « Concernant l'éducation, je m'oppose à l'augmentation des frais de scolarité des établissement de l'Agence pour l'Enseignement du Français à l'Etranger (AEFE). Pour la santé, permettre à tout le monde d'avoir l'accès à la protection sociale pour sécuriser le plus possible nos concitoyens quand ils sont à l'étranger, grâce au numérique notamment. Pour ce qui est du développement international, il faut repenser les relations avec l'Afrique. Enfin, pour les entreprises et les entrepreneurs du monde, il faut les accompagner et créer une banque qui leur est dédié pour les soutenir dans leurs projets à l'étranger. Qu'en est-il d'une place au gouvernement ? « Je me pose pas ces questions. J'ambitionne d'être député d'abord. Ce qui m'intéresse, c'est de défendre mes concitoyens et essayer d'être plus à leur côté », tient à souligner le « candidat de la majorité présidentielle ».