En vitesse de croisière de la COP22 à Marrakech, les alertes en provenance d'analystes internationaux continuent quant aux impacts des risques climatiques sur l'humanité et en particulier les populations déshéritées. La dernière est celle qui a été annoncée dans un rapport de la Banque Mondiale – BM – intitulé « Unbreakable: Building the Resilience of the Poor in the Face of Natural Disasters » et qui révèle que l'impact économique mais aussi humain des événements climatiques extrêmes est nettement plus dévastateur pour les pauvres qu'on ne le pensait jusqu'ici. La BM estime, dans ce document, que les conséquences des catastrophes naturelles entraînent des pertes de consommation équivalant à 520 milliards de dollars et font basculer près de 26 millions de personnes dans la pauvreté. La conférence sur le climat qui se déroule actuellement à Marrakech (la COP22), est l'occasion pour les promoteurs de cette étude pour lancer un plaidoyer en faveur de l'adoption urgente de politiques capables de mieux protéger les plus vulnérables face aux enjeux du changement climatique. D'une manière générale, les pauvres sont plus exposés aux catastrophes naturelles, y perdent une plus grande part de leur patrimoine et ne peuvent guère compter sur l'aide de leur famille, de leurs amis, du système financier ou de leur gouvernement, conclut le communiqué de la BM.