Après l'assureur Sanlam qui est en train d'y investir 375 millions de dollars (près de 3,5 Mrds de DH) en prenant part au capital de Saham Finances, un autre institutionnel sud-africain s'intéresse au Maroc. Il s'agit du groupe de gestion d'actifs Vantage Capital qui gère plusieurs fonds d'investissement intervenant notamment, avec des instruments de financement hybrides. En effet, Challenge.ma a appris que Vantage Capital a récemment levé un fonds entièrement dédié à ses activités africaines en dehors de l'Afrique du Sud. Doté de 120 millions de dollars, dont la moitié a été apportée par des institutionnels européens qui connaissent bien le Maroc, telles la Banque Européenne d'Investissement (BEI) et la banque allemande DEG, ce véhicule fait du Maroc un de ses marchés prioritaires pour ses interventions en prêt mezzanine libellés en dollars ou en euros. Aussi, des membres du top management de Vantage Capital, étaient récemment à Casablanca pour tâter le marché et recruter un chargé d'affaires sur place pour identifier les opportunités d'investissement. Les cibles sont principalement les grosses PME exportatrices qui ont des besoins de financement, que les banques locales ne peuvent pas financer (fautes de garanties additionnelles, taux d'endettement déjà élevés...) et qui peuvent se permettre de s'endetter en devises (sans courir un risque de changes élevé). Même si les taux d'intérêts d'un tel outil demeurent assez élevés, généralement autour de 10%, leur caractère hybride (quasi-fonds propres) redouble leur attrait (dans certains cas) notamment, auprès d'entrepreneurs désireux de financer leurs projets de développement face à l'écueil suivant : capacité d'endettement bancaire limitée et volonté de limiter la dilution dans le capital. Certaines institutions multilatérales de développement présentes au Maroc, proposent déjà de tels outils, telle la BERD qui a prêté 4 millions d'euros à Citruma (fabricant du jus Marrakech) en 2014.