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Hassan El Bedraoui: « Les Digital Centers d'Attijariwafa bank sont des catalyseurs de changement culturel et technologique »
Publié dans Challenge le 11 - 04 - 2025

Chez Attijariwafa bank, l'innovation n'est pas un slogan, mais un levier stratégique au cœur de la transformation du groupe. Hassan El Bedraoui, Directeur Général Délégué du pôle Transformation, Innovation, Technologie et Organisation, revient sur la vision du groupe vis-à-vis des fintechs, l'intégration de l'intelligence artificielle, le rôle des Digital Centers, et l'essor du paiement mobile. Une immersion dans l'usine digitale d'un groupe panafricain en pleine réinvention.
Challenge : Attijariwafa bank est très impliquée dans l'écosystème des fintechs. Comment la banque soutient-elle cette dynamique et comment cela se reflète-t-il dans ses interactions avec les startups fintech ?
Hassan El Bedraoui : Chez Attijariwafa bank, nous ne considérons pas les fintechs comme des concurrents ou des fournisseurs, mais comme des alliés naturels dans la réinvention de la banque. Leur capacité d'innovation, conjuguée à notre ancrage, notre expertise sectorielle et notre puissance d'exécution, nous permet d'explorer de nouveaux terrains de jeu, de nouveaux modèles, et de nouvelles expériences client.
Nous avons construit une démarche structurée, fluide et proactive, permettant d'identifier, tester, et intégrer rapidement les meilleures innovations. Cette approche s'appuie sur des outils concrets : procédures d'achat allégées, accès facilité à nos API, laboratoires d'expérimentation, et accompagnement des startups dans leur montée en maturité.
Depuis 2020, cela s'est traduit par la signature de plus de 160 bons de commande avec des fintechs et startups, dont plusieurs ont vu leurs solutions industrialisées à l'échelle du Groupe. Plus de 50 partenaires fintechs sont aujourd'hui actifs dans nos projets, et près de 300 startups composent notre vivier d'innovation.
Mais notre engagement va plus loin. Nous animons un véritable écosystème : bootcamps, workshops de co-création, événements de mise en relation, partenariats académiques... Nous créons les conditions pour que les idées circulent, que les talents se connectent, et que les solutions émergent. Cette dynamique crée une fertilisation croisée entre nos métiers et le monde des startups, tout en accélérant l'impact de notre transformation digitale.
Ce que nous construisons avec les fintechs, c'est une finance ouverte, inclusive, et résolument tournée vers l'avenir.
Lire aussi | Attijariwafa Ventures et UM6P Ventures s'allient pour soutenir l'innovation en Afrique
Challenge : L'Intelligence Artificielle joue un rôle clé dans l'optimisation des services bancaires. Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de l'utilisation de l'IA au sein d'Attijariwafa bank pour améliorer l'expérience client et les opérations internes ?
H.E.B : L'intelligence artificielle n'est plus une promesse : c'est une réalité quotidienne dans nos métiers, et un levier majeur de performance, de personnalisation et d'anticipation.
Chez Attijariwafa bank, nous avons intégré l'IA de manière progressive mais stratégique, sur des cas d'usage concrets. Nos moteurs d'analyse prédictive nous permettent de mieux comprendre les comportements de nos clients, d'anticiper leurs besoins, et de leur proposer les bonnes solutions au bon moment. Résultat : une relation client plus fluide, plus pertinente et plus réactive.
Nos assistants virtuels intelligents, disponibles 24/7, répondent aux questions, orientent les demandes, et contribuent à désengorger les canaux traditionnels. Ils sont aussi intégrés dans la gestion des réclamations, avec un suivi en temps réel et une amélioration continue de la satisfaction client.
L'IA renforce également nos dispositifs de cybersécurité, en détectant des signaux faibles, en analysant les comportements anormaux, et en bloquant les transactions suspectes avec une efficacité accrue.
Enfin, l'IA générative ouvre une nouvelle frontière : automatisation de la rédaction de comptes rendus, production de contenus internes, génération de synthèses pour les équipes commerciales... Ces nouveaux usages transforment nos modes de travail, en libérant du temps pour les tâches à plus forte valeur ajoutée.
L'ambition est claire : faire de l'IA un outil au service de l'humain, pour une banque plus performante, plus intuitive et plus sécurisée.
Challenge : Attijariwafa bank a lancé des "Digital Centers" délocalisés. Quels résultats concrets ces centres vont-ils permettre d'obtenir et quels sont vos objectifs pour les années à venir dans le cadre de la transformation digitale du groupe ?
H.E.B : Les Digital Centers sont bien plus que des centres de développement : ce sont des catalyseurs de changement culturel et technologique. Ils incarnent une nouvelle façon de concevoir et de livrer les projets, avec agilité, collaboration et orientation client.
Depuis leur création, ces centres ont contribué à faire évoluer notre modèle de delivery vers une logique produit : sachant que plus de 80 % des projets pilotés sont aujourd'hui à forte valeur stratégique. Nous avons repensé des parcours clients complets, digitalisé des services bancaires clés, et amélioré de manière significative notre time-to-market.
Au-delà des canaux digitaux, les Digital Centers ont également permis de transformer les process internes : automatisation intelligente des workflows, mise à disposition d'outils collaboratifs, simplification de la gestion de la demande... Le gain en efficience opérationnelle est tangible, et les équipes sont désormais plus alignées, plus autonomes et plus engagées.
Pour les années à venir, notre ambition est d'amplifier cette dynamique. En intégrant toutes les technologies émergentes au cœur des Digital Centers, nous souhaitons en faire des hubs d'innovation régionaux, capables de répondre aux enjeux des filiales tout en assurant la cohérence stratégique du Groupe. Ces centres sont le socle d'un modèle de banque digitale, scalable et résilient.
Lire aussi | Attijariwafa bank annonce la fusion-absorption de sa filiale Borj Attijari
Challenge : Attijariwafa bank ambitionne de devenir un leader digital dans ses pays de présence. Comment les initiatives de transformation digitale sont-elles adaptées aux différents marchés africains tout en conservant une approche homogène au niveau du groupe ?
H.E.B : Notre présence panafricaine est une force, mais aussi une responsabilité. Pour réussir notre transformation digitale sur le continent, nous avons choisi un modèle hybride : une plateforme Groupe robuste et un cadre d'exécution agile, à l'écoute des réalités locales.
Ce modèle s'appuie sur trois piliers :
– Un socle technologique commun, qui garantit cohérence, sécurité et efficience : plateformes digitales mutualisées, référentiels partagés, services cloud...
– Une adaptation locale des parcours et des offres, via des feuilles de route spécifiques à chaque filiale, tenant compte des usages, du niveau d'équipement, des contraintes réglementaires et des attentes culturelles.
– Un accompagnement humain et organisationnel fort, avec la création de cellules digitales locales, des investissements en formation, et une gouvernance partagée avec le centre d'expertise du Maroc.
Cette approche nous permet de conjuguer vision stratégique, proximité terrain et efficacité d'exécution. Elle reflète notre conviction : le digital n'est pas un modèle unique, mais un levier pour renforcer la connexion entre la banque et ses clients, partout où nous opérons.
Challenge : Le paiement mobile est un vecteur important de l'inclusion financière au Maroc et en Afrique. Comment Attijariwafa bank voit-elle l'évolution du paiement mobile dans les prochaines années, notamment avec des solutions comme le wallet Jibi, et quel rôle l'innovation technologique joue-t-elle dans cette évolution ?
H.E.B : Le paiement mobile est bien plus qu'un moyen de transaction : c'est un levier d'inclusion, un accélérateur de digitalisation, et un point d'entrée vers l'autonomie financière.
Avec des solutions comme Jibi, nous avons fait le choix de démocratiser l'accès à des services simples, sécurisés et accessibles à tous – notamment pour les segments peu bancarisés. C'est une manière concrète de rapprocher la banque du quotidien des citoyens.
L'évolution est que le paiement mobile deviendra un réflexe, un geste naturel, intégré dans les écosystèmes du commerce, des services publics, de la santé, de l'éducation. Nous y travaillons activement, en connectant notre wallet à des plateformes d'acceptation étendues, et en favorisant l'interopérabilité.
L'innovation technologique est clé : biométrie, QR codes, tokenisation, intégration de wallets internationaux comme Apple Pay ou Google Pay... autant d'innovations que nous adoptons pour offrir des parcours fluides, sécurisés et universels.
Notre ambition est de faire du paiement mobile un pilier de l'inclusion, mais aussi un vecteur d'innovation sociétale. C'est ainsi que nous imaginons la banque de demain : utile, accessible et profondément ancrée dans la vie réelle.


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