L'OJD (Office de Justification des Diffusions des Journaux), autorité française réputée impartiale sur les contrôles et statistiques divulgués sur les ventes des titres de la presse écrite, vient de vivre un véritable scandale au Maroc en découvrant qu'elle a été trompée, depuis sa création il y a 3 ans, par des chiffres aussi faux que fantaisistes par un quotidien national francophone, dont le directeur responsable de publication a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de falsification de pièces, de faux et usage de faux. Ces travers comportementaux d'un autre âge, qui semblent avoir survécu dans la nouvelle ère de transparence que le Maroc du pluralisme et de la démocratie du champ médiatique s'évertue à construire, sont inqualifiables et impardonnables de la part de ceux qui ont cru s'ériger en donneurs de leçons pour duper abusivement l'opinion publique sur une audience exagérément gonflée des ventes de leur canard, dont la réalité s'est trouvée bien en deçà des prétentions chiffrées frauduleusement glissées. C'est pourquoi l'OJD et son président au Maroc, Mohamed Selhami, se trouvent aujourd'hui interpellés sur cette «escroquerie» qui a perduré 3 années durant pour clarifier publiquement les tenants et les aboutissants de cette sombre affaire de « banditisme » médiatique, portant un coup sévère à la transparence dans la profession et mettant en cause la crédibilité des sources indépendantes habilitées à attester des statistiques de ventes des publications de la presse écrite. Comment ce vil trafic d'abus de confiance a-t-il pu se multiplier durant tout ce temps sans qu'il n'ait pu être éventé ? Y a-t-il eu complicité au sein de l'OJD avec le fraudeur incriminé ? Quelle crédibilité accorder maintenant à toutes les données communiquées par l'OJD sur l'ensemble des publications dont elle suit l'audience ? Quelles sanctions exemplaires seront-elles prononcées à l'encontre du tricheur qui a terni l'image d'une presse émergente qui se voit éclaboussée par des irresponsables avides de gloire et d'enrichissement en fourvoyant sans foi ni loi les annonceurs et éditeurs de journaux ? Nous réclamons toute la vérité sur cette affaire, dans la transparence la plus totale.