Engagé jusque-là pour investir au Maroc plus de 47 milliards de DH à travers trois méga-projets déjà identifiés, le groupe Emaar passe au concret. Le groupe émirati a bouclé la première tranche de sa première réalisation dans le Royaume. Le premier groupe immobilier des Emirats Arabes Unis, Emaar, a ouvert le bal de ses réalisations projetées dans le Royaume avec son projet dénommé «Tinja». Ce dernier consiste en la construction de quelque 2.500 unités résidentielles (villas, maisons en rangées, appartements) et 600 chambres d'hôtel qui seront bâties sur 300 hectares. Ce complexe touristique et résidentiel luxueux est construit sur mesure en respectant l'identité locale du Maroc. «Nous ne voulons pas extrapoler des concepts mais les développer localement », prévient Naaman Atallah, directeur général en charge du développement de Emaar Corporate Office. La mise en vente de la première phase a été lancée samedi 25 août au centre de vente de Rabat. Faisant partie des six villages du projet Tinja, Aldea, «village» en espagnol, jouit d'un emplacement singulier avec des villas face à l'océan et des maisons de ville donnant sur la forêt. Les habitations d'Aldea, au nombre de 287 villas et maisons, composées de deux à quatre chambres, ont une superficie de 190 à 550 mètres carrés, en plus de la terrasse. Avec Tinja, Emaar compte séduire tant les Marocains que les touristes. Le village urbain Tinja est développé dans le cadre du mémorandum d'entente, d'une valeur de 43,5 milliards de dirhams, signé l'année dernière entre ladite société et le gouvernement marocain. À en croire le management d'Emaar, cette première phase du projet a nécessité une enveloppe de 100 millions de dollars. «L'un des éléments essentiels de notre stratégie de développement pour Tinja est de créer des quartiers haut de gamme en respectant l'environnement. Tinja repose sur de pittoresques paysages et encouragera les zones piétonnes avec une abondance de parcs verts et une multitude d'attraits liés au bien-être», souligne Issam Galadari, président-directeur général de Emaar International. Sur ce projet, la filiale du premier groupe immobilier des Emirats Arabes Unis agit seule. Passage à la vitesse supérieure Aujourd'hui, Emaar s'apprête à passer à la vitesse supérieure dans la concrétisation de ses projets. C'est ainsi qu'il s'apprête à lancer ses projets en partenariat avec le groupe ONA. Il s'agit du complexe touristique d'Ameklis à Marrakech, d'un coût de 327 millions de dollars, et d'un autre similaire dans la baie de Bahia Bay sur la côte atlantique, pour un investissement de 1,2 milliard de dollars. Pour l'heure, la filiale marocaine du groupe Emaar collabore avec Onapar, filiale du groupe ONA, pour démarrer ses projets. Emaar Maroc, qui a ouvert des bureaux à Rabat, Tanger et Marrakech, est engagé dans d'importants projets dans ces trois villes. A Marrakech, outre celui déjà précité, c'est un grand projet touristique qui va être réalisé, en partenariat avec la CDG, sur le site de l'Oukaïmeden, pour un coût de 1,4 milliard de dollars. C'est, affirme-t-on, le premier complexe dans la zone Afrique Moyent-Orient qui offrira aux visiteurs à la fois un parcours de golf et une station de ski. Emaar investira aussi, selon le terme de la convention signée, 3,1 milliards de dollars dans l'aménagement de la corniche de Rabat, dans un projet baptisé «Saphira», qui s'étalera sur 11 kilomètres de côtes et comprendra 9 quartiers avec boulevards, espaces verts, un tramway électrique, des zones piétonnes et un grand souk ainsi qu'une marina.…