L'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate un ralentissement de la vaccination en Europe et s'inquiète des conséquences d'une telle situation. L'organisation onusienne appelle les pays européens à accélérer la cadence de la vaccination au risque de devoir compter encore plus de morts d'ici le mois de décembre 2021. « La semaine dernière, le nombre de morts dans la région a augmenté de 11 %, avec une projection fiable prévoyant 236.000 morts en Europe d'ici au 1er décembre, s'ajoutant au 1,3 million de décès déjà provoqués par la pandémie sur le Vieux Continent », a récemment souligné le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge. Notons que le taux d'infection dans les pays de la région ont augmenté à cause du variant Delta, plus contagieux, chez les personnes non vaccinées. Selon Hans Kluge, sur les 53 Etats membres de la région, 33 ont signalé une hausse supérieure à 10 % de l'incidence des cas sur deux semaines. Lire aussi | Dépistage Covid-19. La tutelle prend de nouvelles mesures pour garantir la fiabilité des tests « Au cours des six dernières semaines, le taux a chuté de 14 %, en raison d'un manque d'accès aux vaccins dans certains pays et d'un manque d'acceptation des vaccins dans d'autres. Il faut augmenter la capacité de production et dépasser les tentations nationalistes en partageant les doses », a déploré Hans Kluge. L'OMS fait remarquer que si trois quarts des soignants dans l'ensemble de l'Europe sont vaccinés, dans certains pays européens, ils ne sont qu'un sur dix. « En Europe, 6 % des habitants des pays à revenu faible et à revenu intermédiaire inférieur sont entièrement vaccinés. Je rappelle que l'OMS recommandait une couverture vaccinale de 80 % pour tourner la page de la pandémie. Selon des données de l'OMS, en huit mois, près de 850 millions de doses ont été administrées dans la région qui s'étend à l'Asie centrale », a souligné Hans Kluge. Lire aussi | Le C.1.2, un nouveau variant identifié en Afrique du Sud sous surveillance Pour lui, « l'acceptation de la vaccination par la population est cruciale, en particulier alors que les mesures de santé publiques et sociales ont été assouplies dans de nombreux endroits. « Le scepticisme à l'égard des vaccins et le déni de la science nous empêchent de stabiliser cette crise. Ils ne servent à rien et ne sont bons pour personne », a-t-il poursuivi. L'OMS recommande, en cette période de rentrée scolaire, aux Etats membres de mettre en place une stratégie vaccinale destinée à maintenir l'enseignement en présentiel. « Il faudrait proposer le vaccin contre le Covid-19 aux enseignants et aux autres membres du personnel scolaire en tant que groupe cible des plans de vaccination nationaux », ont indiqué l'OMS et l'Unicef Europe.