854 candidats africains ont soumis leur candidature au premier appel à propositions du programme, qui s'est clôturé le 20 Avril 2021. La diversité des sujets de recherche, la variété des nationalités des candidats et la qualité des candidatures illustrent la pertinence de l'initiative Excellence in Africa (EXAF). Le programme 100 PhDs for Africa apporte un soutien financier et scientifique aux thèses de doctorat en Afrique. Ce programme fait partie de l'initiative Excellence in Africa, lancée conjointement par l'UM6P et l'EPFL. Toutes les sciences de l'ingénieur sont concernées par ce programme. L'objectif du programme 100 PhDs for Africa est de permettre la réalisation de thèses de très haute qualité et aussi, à plus long terme, de construire un réseau solide de jeunes chercheurs qui pourront avoir un impact économique et sociétal tangible en Afrique. La carte ci-dessous montre le nombre de candidatures reçues en fonction des pays où sont situées les universités hôtes. Trente-sept (37) pays différents sont représentés, ce qui est extrêmement encourageant et démontre un fort intérêt pour le programme à travers l'Afrique. Lire aussi| Mutandis s'offre le leader américain des conserves de sardines premium « Cet appel a été un grand succès », affirme Jérôme Chenal, co-directeur du programme à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). « Le nombre de candidatures soumises augmente à chaque appel à propositions de l'EXAF. Cela démontre que nos efforts pour promouvoir l'initiative sont couronnés de succès ». Parmi les cinq pays les plus représentés, nous retrouvons trois pays anglophones (Nigeria, Afrique du Sud et Kenya) et deux pays francophones (Maroc et Bénin). D'autres pays francophones ayant de nombreuses applications se trouvent en Afrique de l'Ouest. En effet, le Cameroun, le Burkina Faso et le Sénégal comptent également une quarantaine de candidatures. Il faut également souligner le grand nombre de candidatures reçues des pays d'Afrique de l'Est, avec des dizaines de candidatures en provenance d'Ouganda, d'Ethiopie et de Tanzanie. L'Afrique australe est également bien représentée, avec de nombreuses propositions reçues de pays tels que le Mozambique et la Zambie, ainsi que l'Afrique du Sud. Il y a également quelques candidats d'universités de Madagascar. Enfin, en Afrique du Nord, les candidatures proviennent principalement du Maroc, troisième pays le plus représenté avec 70 candidatures provenant de tout le Royaume. Il y a également de nombreuses candidatures d'institutions situées en Tunisie, en Algérie ou en Egypte. Comme le souligne Hicham El Habti, Président de l'Université Polytechnique Mohammed VI (UM6P) et co-directeur du programme EXAF : « Le grand nombre de candidatures reflète l'ambition de notre jeunesse africaine de relever les défis pour le développement de notre continent. Notre engagement à l'UM6P est de mettre nos compétences et nos ressources au service de ces jeunes pour soutenir le développement de la recherche et de l'innovation en Afrique ». Lire aussi| Réseaux sociaux et droit d'auteur, des leçons à méditer ! Les doctorants bénéficieront de la co-supervision d'un professeur de l'EPFL et de divers événements organisés par l'UM6P, tels que des écoles d'été. Les doctorants seront invités pour de courtes périodes dans les laboratoires de leur co-directeur à l'EPFL et sur le campus de l'UM6P, mais ils recevront leur diplôme de doctorat et mèneront la plupart de leurs recherches dans leur institution en Afrique. A ceci s'ajoute l'appréciation d'une statistique de la part de l'équipe du projet : la proportion de candidatures féminines, qui a atteint presque un tiers des candidats (29%). L'objectif serait d'atteindre la parité. Néanmoins, la proportion actuelle est déjà un très bon résultat. Le premier appel à candidatures est désormais clos et l'équipe d'EXAF a commencé l'évaluation des dossiers. « La sélection sera basée sur la qualité des propositions et l'excellence scientifique des candidats », explique Frédéric Meylan, chef de projet à l'EPFL et responsable du programme. Les candidatures sélectionnées seront soumises aux professeurs de l'EPFL, qui pourront interviewer les candidats les plus prometteurs.