Le royaume s'est positionné à la troisième place, après les Etats-Unis et l'Arabie saoudite en 2020, sur la liste des plus gros clients de la France en termes d'acquisition d'armements. Les détails. Selon un rapport annuel remis au Parlement français, le Maroc avec ses 425,9 millions d'euros figure parmi les plus gros clients de la France en 2020. L'Arabie saoudite, tête de liste, a déboursé pas moins de 703,9 millions d'euros pour s'approvisionner en armements français, suivie des Etats-Unis avec 433,6 millions d'euros. Il faut dire que le royaume ne lésine pas sur sa sécurité. En effet, au fil des années, le Maroc a amélioré son arsenal de sécurité avec plusieurs approvisionnements. Outre la France, c'est surtout les Etats-Unis qui captent les investissements marocains en terme d'acquisition d'armements. Lire aussi | Le chef du Polisario quitte l'Espagne Par exemple, selon un document de l'autorité de l'exportation américaine (divulguée par la presse marocaine), le Maroc a effectué en 2019 « plusieurs achats sécuritaires pour ses plateformes portuaires, aériennes, des frontières ainsi que pour la sécurité interne du pays ». « Le Maroc a acquis 222 tanks de type Abrams, en plus d'une assistance technique pour ceux-ci, en plus de plusieurs avions de chasse de type F-16, des hélicoptères Apache (24 unités pour 1,5 milliard de dollars, 126 tanks M1A1 (0,75 milliard de dollars), 300 lance-missiles TOW avec 1800 roquettes pour 180 millions de dollars, ainsi que plusieurs hélicoptères C-130 et CH-47D », avait alors relayé la presse marocaine. Par ailleurs, concernant la France, le rapport transmis au Parlement indique toutefois que les exportations d'armement français ont baissé de près de 41 % en 2020, « sous l'effet de la crise sanitaire mondiale et en l'absence de la conclusion de grands contrats emblématiques ». Ainsi, le montant des prises de commande s'est élevé à 4,9 milliards d'euros, contre 8,3 milliards d'euros l'année précédente, peut-on y relever. Lire aussi | Le Maroc bloque l'accord sur l'hydrogène vert avec l'Allemagne Pour le ministère français des Armées, ce résultat, en retrait par rapport aux précédentes années, s'explique en partie par les contraintes liées à la crise sanitaire mondiale qui ont repoussé à 2021 plusieurs prospects d'armement, en raison de la suspension des discussions commerciales et des décisions d'investissement associées, ainsi que par l'absence de grands contrats supérieurs à 500 millions d'euros pour l'année 2020. Mais, il ne s'agit pas une tendance de fond, rassure la même source, précisant ainsi qu'elle a déjà procédé à de récentes signatures cette année d'importants contrats de vente Rafale, à l'Egypte (30 exemplaires pour près de 4 milliards d'euros), à la Grèce (18 avions, dont 12 d'occasion) et la Croatie (12 Rafale d'occasion).