L'ancien directeur de la production industrielle au ministère du Commerce et de l'Industrie, élu parmi les «100 qui ont fait 2005», a réussi sa reconversion dans les arcanes bancaires, en devenant un éminent cadre actif et un manager influent du staff dirigeant du CAM (Crédit Agricole du Maroc), en sa double qualité de secrétaire général et de membre du Directoire du groupe piloté par le président Tariq Sijilmassi. Comme quoi, celui qu'on surnommait le «sherpa de l'industrie» a gagné ses nouveaux galons, avec beaucoup de mérite, de «sherpa des finances». Jamal Eddine Jamali est le chef d'orchestre du fameux projet de «Pôle vert» constituant l'un des 3 piliers stratégiques du projet d'entreprise à l'horizon 2010. Ce pilier, qui conforte la dimension citoyenne de la banque verte, complète et accompagne sa vocation de banque universelle à travers le financement spécifique de l'agriculture et des activités de développement économique et social du monde rural. Le «fleuron» de ce pôle est la Fondation Ardi pour le micro crédit, affectée à la promotion des micro-exploitations et des très petites entreprises liées au secteur primaire. Les modes de financement mis en place intéressent la SFAR (Société de financement agricole régionalisé), qui soutient les exploitations porteuses de projets rentables non-éligibles aux circuits de financement classique. C'est avec une ardeur manifeste que Jamali avait «décrété» l'enterrement définitif de l'ex-CNCA et l'émergence d'un nouveau groupe compétitif et performant lors de la récente 8ème Convention des cadres du CAM, tenue début janvier au Théâtre national Mohammed V de Rabat.