Un beau cadeau pour 2021. Les bénéficiaires sont en général les mauvais payeurs. L'Etat a besoin d'argent. L'année 2020 ou année « covidienne » a durement et négativement impacté les caisses du Trésor public. D'où cette mesure exceptionnelle applicable du 1er janvier au 31 juin 2021 inclus. La Loi de finances 2021, dans son article 6 bis, a promis d'abandonner amendes, pénalités, majorations, intérêts de retard et frais de recouvrement pour les créances publiques mises en recouvrement avant le 1er janvier 2020 et demeurées impayées au 31 décembre 2020, à condition que les contribuables ou redevables concernés s'acquittent spontanément du principal de ces créances, avant le 1er juillet 2021. S'il s'agit uniquement d'amendes, pénalités, majorations, intérêts de retard et frais de recouvrement, l'annulation peut être totale ou partielle. Plus précisément, pour les « créances fiscales », il s'agit de celles se rapportant aux impôts, droits et taxes prévus dans le Code général des impôts. Sont exclues de cette annulation des sanctions, les « créances fiscales » résultant d'une procédure de rectification de la base imposable, ayant abouti avant le 1er janvier 2021 à la conclusion d'un accord écrit assorti de l'émission de l'imposition avant cette date. S'il s'agit uniquement d'amendes, pénalités, majorations, intérêts de retard et frais de recouvrement, l'annulation est de 50% desdites sanctions, à condition de s'acquitter, dans les mêmes délais indiqués, des 50% restant. Lire aussi | Russie : les produits agricoles marocains menacés d'interdiction Pour les « créances autres que fiscales », là aussi, les redevables concernés qui s'acquittent du principal dans sa totalité, avant le 1er juillet 2021, pourront bénéficier de l'annulation des amendes, pénalités, majorations, intérêts de retard et frais de recouvrement. Si lesdites « créances autres que fiscales » consistent uniquement en amendes, pénalités, majorations, intérêts de retard et frais de recouvrement, l'annulation est totale et d'office. Les ordres de recettes émis, au titre des « créances autres que fiscales », peuvent revêtir la forme de titres de recettes, de sommiers de surveillance, d'extraits de jugement, ou d'arrêts de débet. Lire aussi | Bouazza Kherrati : « La loi 78-20 rétablit le consommateur dans ses droits » Voilà donc une mesure qui devrait permettre à toutes les catégories de redevables d'assainir leur situation et de remettre leur compteur fiscal à zéro, tout en permettant au Trésor public de renflouer ses caisses, en cette période de « vaches maigres ». Tribune et Débats La tribune qui vous parle d'une actu, d'un sujet qui fait débat, les traite et les analyse. Economistes et autres experts, patrons d'entreprises, décideurs, acteurs de la société civile, s'y prononcent et contribuent à sa grande richesse. Vous avez votre opinion, convergente ou différente. Exprimez-la et mesurez-vous ainsi à nos tribuns et débatteurs. Envoyez vos analyses à : [email protected], en précisant votre nom, votre prénom et votre métier.