Agadir est l'une des rares régions qui a mis en place des fonds d'aides au financement pour accroître ses potentialités. Son positionnement reste fixé sur le tourisme, l'agriculture et la pêche. Tourisme, pêche, agriculture, voilà les trois facteurs phares de l'économie régionale. Il n'y a pas (pour l'instant du moins) de volonté de se porter sur des créneaux nouveaux, ceux liés à l'offshoring ou aux NTIC par exemple, comme le font beaucoup de régions aujourd'hui. La région d'Agadir n'en a pas les moyens d'ailleurs. Et c'est pour cela qu'elle reste focalisée sur ses métiers traditionnels. Ils seront néanmoins remodelés pour assurer une meilleure attractivité. Le tourisme sera un «tourisme balnéaire mais intelligent» dans la ville d'Agadir. La clientèle ciblée est sans enfant et à la recherche d'une expérience relaxante en bord de mer ou de la plage et du dépaysement. Elle peut aussi être jeune sans enfant à la recherche d'activités sportives ou familiale à la recherche de relaxation en bord de mer. Pour assurer son programme de développement touristique, qui s'étale jusqu'en 2015, les capacités d'hébergement en front de mer doivent être renforcées, des maisons d'hôtes devront voir le jour ainsi que des résidences touristiques… Autant de créneaux qui appellent à l'investissement. Dans les régions, chaque ville se spécialisera. A Taroudant et Tiznit, on trouvera un tourisme culturel et à Ouarzazate, un tourisme de montagne. La région du Souss Massa s'est orientée et n'a qu'à suivre maintenant les directions qu'elle s'est fixées. Sur le plan halieutique, le CRI d'Agadir précise que la stratégie proposée par le conseil régional de la ville va porter sur la rationalisation des ressources, l'intégration de la filière ainsi que la mise à niveau d'infrastructures adaptées pour donner une nouvelle impulsion au secteur. Quant à l'agriculture, le rapport sur le profil économique de la région, établi par l'USAID, révèle qu'elle restera le cheval de bataille grâce au développement de l'agro-technologie et à l'optimisation des ressources hydriques. A cet effet, la stratégie en la matière préconise la généralisation du système de goutte-à-goutte et la valorisation de l'eau d'irrigation en optant pour des cultures moins consommatrices d'eau. «Dans ce but, 900 millions de DH vont être débloqués, sur une période de 5 ans, pour la transformation de 30.000 hectares en irrigation goutte à goutte. La construction de 22 barrages est prévue aussi pour les 10 ans à venir», indique-t-on dans le rapport de l'USAID. On ne change pas une politique qui gagne.