Le processus de règlementation de la fabrication des masques de protection se poursuit. Plus de 40 entreprises sont déjà certifiées pour la fabrication de masques de protection tissés ou non tissés, et une vingtaine de dossiers est en cours d'instruction, a souligné Abderrahim Taibi, directeur de l'Institut marocain de normalisation (Imanor), cité par L'Economiste dans son édition de ce jeudi 23 avril. Il y a un réel intérêt pour la fabrication de ces masques, a-t-il ajouté dans un entretien, notant qu'en plus des unités déjà certifiées ou en cours, beaucoup d'autres entreprises se mettent en conformité par rapport aux normes pour engager le processus de certification. Pour les normes élaborées pour la fabrication des masques de protection, Taibi précise qu'elles sont le fruit d'un travail de concertation au sein des commissions spécialisées, faisant savoir qu'elles ne sont pas pour autant figées et sont ouvertes à toute proposition. Le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy avait annoncé, en fin de semaine dernière que la fabrication des masques de protection en tissu non tissé a été soumise à l'obligation de respecter les spécificités techniques dictées par la norme marocaine NM ST 21.5.200, entrée en vigueur suite à la publication de l'arrêté n°1060-20 du 8 avril 2020 du ministre qui appelle les fabricants et les distributeurs des masques de protection en tissu non tissé à usage non médical à se conformer aux caractéristiques techniques définies par le document normatif y afférant, élaboré conjointement par les différentes parties prenantes, précise le ministère. Lire aussi : Masques : L'AMITH et le ministère de l'Industrie à l'unisson pour approvisionner le marché En effet, cet arrêté relève d'un référentiel obligatoire pour les fabricants et distributeurs des masques de protection subventionnés par le Fonds spécial de gestion de la pandémie du Covid-19 et dont le prix de vente au public est fixé à 80 centimes l'unité, relève le ministère. Il constitue une base garantissant la traçabilité du produit et permettant au ministère de mener des contrôles réguliers en vue de s'assurer de la conformité des masques aux exigences réglementaires. Ainsi, toute non-conformité est sanctionnée par un PV et une poursuite judiciaire à l'encontre des contrevenants. En vertu de la nouvelle réglementation, les masques doivent notamment être fabriqués à partir d'un Polypropylène vierge et composés de trois couches filtrables superposées en tissu non tissé assurant la couverture du nez, de la bouche et du menton de l'utilisateur.