Nos compatriotes qui sont actuellement bloqués à l'étranger peuvent-ils revendiquer ce droit ? Eléments de réponse. C'est une question qui taraude bon nombre de nos compatriotes actuellement bloqués à l'étranger. En effet, depuis le 15 mars, les autorités ont décidé d'interdire tous les vols internationaux depuis et vers le Maroc afin de limiter le risque de propagation du Covid-19. Sauf qu'entre temps, des dizaines de nos compatriotes se trouvaient encore à l'étranger pour diverses raisons (vacances, voyage d'affaires, voyage médical…) et se retrouvent actuellement bloqués et sans solution de retour, pour le moment. Alors peuvent-ils faire valoir un droit au rapatriement ? Lire aussi: Covid-19: Les Marocains bloqués à l'étranger livrés à leur sort A cette question, une source bien informée et traitant de ce type d'affaire au sein de l'appareil d'Etat à Rabat répond que non. « Il n'y a pas un droit au rapatriement dans le droit marocain », tranche notre source. « Donc, on ne peut pas revendiquer un tel droit, d'autant plus que les concernés sont partis volontairement pour des raisons privées et personnelles. Mais, c'est l'Etat qui juge l'opportunité d'un tel rapatriement en fonction de la gravité de la situation qui prévaut. Par exemple, lorsqu'il y avait la guerre en Libye, l'Etat a tout fait pour rapatrier ses ressortissants de ce pays parce qu'ils étaient en danger de mort. Certes, il s'agit aussi dans le cas actuel d'une situation exceptionnelle notamment liée à la rapidité de la contamination du coronavirus, mais on ne peut pas revendiquer un tel droit. Toutefois, l'Etat a mis en place les moyens nécessaires pour accompagner nos ressortissants bloqués à l'étranger », explique notre source. Pour rappel, dans sa récente intervention sur la chaîne Medi1TV, le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a assuré que la « question des Marocains restés à l'étranger, suite à la suspension des vols internationaux, est prise en charge par le ministère des Affaires étrangères ». Sauf que jusqu'à présent, nos compatriotes concernés sont livrés à leur sort dans les différents pays où ils se trouvent actuellement et n'ont toujours pas d'issue.