« Ach Waq3 » est l'une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l'actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui. Dans l'émission de ce jeudi 9 janvier, le débat porte sur : -La promulgation prochainement d'une loi interdisant de mettre en détention les malades mentaux. Selon TelQuel qui rapporte l'information, le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader a réagi positivement à un projet de loi présenté par Abdellatif Ouammou, conseiller parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) en vue d'amender les articles 76 et 77 du code pénal. Le projet de loi suggère l'ajout d'un quatrième paragraphe à l'article 76 et la fixation d'un délai maximum de trois mois pendant lequel la personne concernée, dont la responsabilité pénale n'a pas été reconnue en raison de troubles mentaux, devrait être internée dans une institution psychiatrique pour recevoir les soins nécessaires et la libérer une fois la période de détention révolue pour la remettre à sa famille pour poursuivre le traitement. Ce projet de loi a été motivé par l'existence de nombreux détenus qui souffrent de troubles ; leur place est l'hôpital psychiatrique plutôt qu'un centre pénitencier. Mais l'article 76 dans sa version actuelle ne l'autorise pas. L'analyste de MFM Radio salue la réaction positive du ministre de la Justice. Il note toutefois que ce n'est pas un problème de justice car lorsque la responsabilité pénale d'un malade mental est annulée par un juge, ce dernier la prononce sur la base de rapports faits par des experts. Quand ceux-ci soulignent que la personne mise en cause est déclarée pénalement irresponsable, on doit diriger le malade vers un service médicolégal d'un hôpital psychiatrique. Par le passé, on les rassemblait et les entassait à l'hôpital psychiatrique de Berrechid sans qu'ils bénéficient d'un véritable suivi médical. C'est une excellente initiative de la part d'Ouammou, connu pour son sérieux et sa droiture. Berraoui demande à résoudre le problème de capacité d'accueil et plaide pour plus de places dans les hôpitaux psychiatriques pour les malades en détention surtout que leur irresponsabilité pénale est prononcée par la justice, de les maintenir dans des cellules sans traitement. -Le coordinateur du Parti marocain libéral (PML) de l'avocat Mohamed Ziane a décliné l'invitation que lui a adressée Chakib Benmoussa, président de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) pour livrer la vision et les idées de sa formation politique. Ziane a justifié son refus dans une lettre envoyée à par ce qu'il a appelé « le respect des principes du parti, basés sur la défense des valeurs universelles de démocratie, de liberté et des droits de l'Homme. Il ajoute que l'idée d'un modèle de développement conduirait à « la mise en place d'un système totalitaire vidant les institutions élues de leur substance ». Un autre parti, Annahj Addimocrati n'a pas encore tranché pour dire s'il prend part ou non à ces séances d'écoute. Jamal Berraoui commence d'abord par relever que ces deux partis n'ont aucun élu au parlement. Quant à la position du parti de Ziane, je n'ai pas compris où il veut en venir. Il n'existe aucun pays au monde qui avance sans l'élaboration d'un modèle de développement qui définit le cap et l'orientation. De là à parler de système totalitaire, il ne fait que botter en touche. La Commission invite les partis, les syndicats et les représentants de la société civile, non pas pour voter sur un modèle prêt à avaler mais pour consultation et recueil de leurs visions. « Où voit-il ce système totalitaire? », interpelle l'analyste de MFM Radio. Quant à parler du respect des principes de défense des valeurs universelles de démocratie. Ces valeurs se trouvent dans des élections, un parlement élu, le respect des libertés publiques et individuelles. Par conséquent, Ziane fait de la surenchère pour rien, souligne l'analyste. Il trouve par ailleurs qu'Annahj Addimocrati souffre d'un problème. C'est un parti légal qui refuse d'intégrer les institutions. Toutefois, leurs positions sont synonymes de bonne santé pour enrichir le débat public, conclut Berraoui. #آش_واقعالشرطة القضائية بالرباط تفتح تحقيقا أوليا في "اختلالات التعاضدية"- أحزاب تقاطع أشغال "لجنة بنموسى" وتنتقد "نموذج التنمية المخزني"- قريبا.. قانون يمنع الإبقاء على المصابين بالأمراض العقلية رهن الاعتقالرفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine Publiée par RADIO MFM Officiel sur Jeudi 9 janvier 2020 -Ordonnée par le Parquet, la police judiciaire régionale de Rabat a ouvert une enquête suite à une plainte déposée par Mohamed Ghalloussi, président de l'Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP) contre Abdelmoula Abdelmoumni, ex président du conseil de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP), soupçonné de dysfonctionnements budgétaires, dépassements, dilapidation de deniers publics et autres. Ghalloussi a été entendu mercredi 8 décembre par la PJ. Dans des déclarations à la presse, il affirme avoir fourni aux enquêteurs tous les documents étayant ses accusations. Loin de lui de faire le procès de Abdelmoumni, Berraoui note que l'association a porté plainte avec un dossier à l'appui à l'instar de ce qu'a publié Rachid Niny dans son quotidien Al Akhbar sur cette affaire avec des factures numérotées, etc. Il estime qu'il revient à la justice de se prononcer là-dessus. Cela fait trois ans que cette affaire traîne. Au bout du compte, la justice nous renseignera qui a raison et qui a tort. Soit Abdelmoumni est innocenté ou inculpé mais on ne doit pas rester dans les soupçons et les doutes et les procès populaires surtout qu'il s'agit de l'argent des fonctionnaires. Les associations de la protection des deniers publics sont en droit d'attirer l'attention et d'informer les institutions et à la justice de faire son travail. L'analyste estime que le Maroc doit aller dans le sens d'accorder le caractère d'utilité publique à ce genre d'organisations pour qu'elles puissent se constituer partie civile lors d'une plainte et d'un procès. -Le travail des enfants : le quotidien Al Massae rapporte que le ministre du Travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Amakraz, a révélé devant la Chambre des conseillers que 93 enfants de moins de 15 ans ont été « libérés » de leurs employeurs et 204 autres âgés de 15 à 18 ans ont été mis à l'abri des travaux à risque. Amakraz a également dévoilé qu'au cours des années 2017 et 2018, les inspecteurs du travail dans les différents services décentralisés ont effectué pas moins de 997 visites. Celles-ci se sont soldées par plus de 2.903 observations et 80 avertissements. L'analyste de MFM Radio trouve que les chiffres fournis par le ministre ne lui font pas peur et sont trop faibles par rapport à la réalité en citant le cas des petites bonnes dont les chiffres dépassent tout entendement. Il estime qu'il serait plus judicieux d'intégrer les enfants dans le circuit de l'artisanat où ils peuvent apprendre un métier en voie de disparition et contribuer à préserver le patrimoine du royaume et assurer la relève. Carte blanche : Jamal Berraoui traite de la période transitoire que traverse le Maroc, qualifiée de très dure en raison du contexte et l'environnement internationaux qui n'aident pas sur le plan sécuritaire surtout dans notre région, avec le conflit libyen. Il formule des craintes et donne l'exemple de l'échec de la France avec son opération Barkhane dans sa lutte contre le terrorisme au Mali. Elle a perdu toute crédibilité auprès de la population. Elle était intervenue pour six mois. Six ans après, elle est encore embourbée. Sur le plan économique, la mondialisation sans frontières a engendré un ensemble de mutations, induisant le populisme sur la scène politique, mais en contrepartie, on remarque une volonté de la part des peuples pour défendre leurs acquis sociaux et essayer de corriger les travers. Avec tous ces chamboulements, le taux de croissance de développement va connaître une baisse même pour la Chine. Et comme l'Europe constitue le marché et le débouché traditionnels du Maroc et avec le marasme attendu, nous serons touchés. Le Roi a mis le doigt sur la plaie en appelant à l'élaboration d'un nouveau modèle de développement surtout que nos deux tares ont pour noms la précarité et le chômage. « Ach Waq3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et est rediffusée les mêmes jours à 19h30.