Le prestigieux magazine américain Forbes a publié, jeudi 12 décembre, le classement des 100 femmes les plus puissantes du monde 2019. La palme d'or revient sans conteste à la chancelière allemande Angela Merkel qui trône à la tête de ce classement pour la neuvième année consécutive. Pour déterminer le rang dans chaque catégorie, ainsi que le classement général, Forbes précise avoir appliqué quatre mesures: l'argent (PIB, revenus, actifs sous gestion ou valeur nette), les mentions médiatiques, l'impact (nombre d'employés, population) et sphères d'influence. Le magazine a examiné le pouvoir dur (monnaies et constitutions), le pouvoir dynamique (publics, communautés et influence créative) et le pouvoir doux (que font les dirigeants avec leur influence) dans le contexte du domaine de chaque femme: affaires, médias, technologie, finance, philanthropie et politique. Sur cette liste avec une bio express, Merkel est talonnée par Christine Lagarde et la militante suédoise pour la lutte contre le réchauffement climatique, Greta Thunberg ferme la marche du podium. Par ailleurs, il est à relever qu'aucune femme maghrébine ne figure dans ce classement, mais on y trouve une Ethiopienne, deux Saoudiennes et trois Emiraties. Pour Forbes, Merkel reste le leader de facto de l'Europe, à la tête de la plus grande économie de la région après avoir dirigé l'Allemagne dans la crise financière et retrouvé la croissance. Son leadership est marqué par sa réserve d'acier, de sa résistance à Donald Trump à l'accueil de plus d'un million de réfugiés syriens en Allemagne. Pour l'instant, elle dirige un gouvernement de coalition impopulaire auprès des électeurs, confronté aux tempêtes continues du Brexit et au sentiment anti-immigrants croissant en Europe. La grande question que le public se pose maintenant est de savoir qui et quoi va arriver après la fin du mandat de Merkel en 2021, relève le magazine.