Kais Saïed, vainqueur du second tour du scrutin présidentiel anticipé selon les premières estimations des instituts de sondage, s'est engagé d'être le « président de tous les Tunisiens ». « Je promets d'être le président de tous les Tunisiens », a souligné l'universitaire Kais Saïed, lors d'un point de presse à Tunis. Il s'est engagé aussi à « consacrer la primauté de la loi », en affirmant que « la loi s'applique à tout le monde, mon rôle est de la faire respecter ». Il a relevé que la Tunisie a franchi une nouvelle étape de son histoire sur la voie de la démocratie, ce qui exige de relever de nombreux défis à caractère social et économique. Parlant de ses priorités, il ne s'est pas départi de son discours de campagne, en affirmant qu'elles seront celles du peuple et que la volonté du peuple se matérialisera en décisions. « La volonté du peuple équivaut au niveau de la décision », a-t-il affirmé, précisant que son « projet est basé sur la liberté ». Tout en remerciant ceux qui « viennent d'ouvrir une nouvelle page de l'Histoire », en votant pour lui, il a indiqué que « le peuple tunisien a donné une leçon au monde entier, en offrant une nouvelle définition à la révolution ». « Aujourd'hui, votre volonté s'est réalisée. Nous sommes conscients de ce que nous disons et nous connaissons nos responsabilités », a-t-il lancé à l'adresse de ses sympathisants. Saïed a par ailleurs noté que l'Etat reste debout avec sa législation et ses engagements internationaux. « Notre relation à l'intérieur sera fondée sur la confiance et la responsabilité », a-t-il dit, exprimant la détermination d'oeuvrer « à rétablir la confiance entre les dirigeants et le peuple dans le cadre de la Constitution ». « A l'étranger, nous serons aux côtés des causes justes et nous œuvrons à édifier de nouvelles relations avec les nations », a-t-il encore lancé. Les sondages sortie des urnes des deux instituts de sondages, « Emrohd Consulting » et « Sigma Consulting », indiquent que Kaïs Saïed a remporté l'élection avec plus de 70% contre moins de 30 % pour son rival, Nabil Karoui, président du partis « Qalb Tounès » (Coeur de Tunisie).