Une sensibilité à fleur de peau et une quête incessante de réponses. Une œuvre jeune et puissante. Espaces et Miroirs». C'est sous ce thème, aux allusions d'espace et de contre-espace, qu'Amina Benbouchta exposera bientôt ses œuvres à la Galerie Rê de Marrakech. La jeune artiste, actuellement considérée comme une des valeurs les plus sûres de la peinture marocaine, se meut dans une voie de perpétuelle recherche et de constante remise en question. C'est d'ailleurs un des traits saillants de son travail depuis une vingtaine d'années. Comme l'écrivait récemment le célèbre critique d'art Alain, ces dernières années, «son travail a pris une densité nouvelle, dans des teintes qui confèrent une profondeur accrue à sa peinture. Elle continue de privilégier l'empreinte, la trace de ce qui demeure invisible au regard pressé, mais parle à qui sait prendre le temps de voir». L'œuvre d'Amina Benbouchta a, en effet, le don d'interroger le regard, d'interpeller la sensibilité à travers la relation que l'on a avec le monde immédiat. Ses couleurs, parfois vespérales, distillent le questionnement. Ses traits de pinceaux, ses projections de formes et de mouvements disent la quête d'un esprit en incessante quête de réponses. «Chaque objet pris dans sa simplicité devient libre de lui-même, la fleur n'est pas dans le vase qui n'est pas sur la table, mais est-ce encore une table que nous voyons? La représentation est-elle encore possible?», confie le critique. Née en décembre 1963, Amina Benbouchta, vit et travaille à Casablanca. Après avoir décroché en 1986 un diplôme en anthropologie et études du Moyen Orient à l'université McGill de Montréal, elle suit les cours de divers ateliers de dessin, lithographie et gravure sur bois à Paris. Auditeur libre à l'Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, de 1988 à 1990, elle dirige ensuite la revue marocaine de culture et de mode «Les Alignés», de 1992 à 1994. Parmi ses principales expositions individuelles : Foundouk Bachko Atelier Hassani, à Casablanca (2004), Espace «Au 9», à Casablanca (1997), Galerie Winance-Sabbe, à Bruxelles (1994), etc. Ses accrochages collectifs les plus importants sont : Cathédrale du Sacré Coeur, à Casablanca (2006), Collectif 212 Galerie Le cube, au Centre autrichien de Rabat (2005), Maroc-France Expériences Croisées (2004)…