La Fédération des associations de parents d'élèves des établissements d'enseignements français à l'étranger (Fapée) a manifesté ce lundi 27 novembre 2017 pour dénoncer la baisse de 33 millions d'euros du budget alloué par l'Etat français à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Pour rappel, cette grève a ainsi touché la grande majorité des écoles françaises. Ce sit-in a coïncidé avec la tenue du Conseil d'administration de l'AEFE à Paris. Outre la baisse attendue du budget, ils dénoncent aussi la suppression des postes qui pourraient affecter la qualité de l'enseignement et entraîner l'augmentation des frais de scolarité. Ainsi, les parents d'élèves des établissements d'enseignements français à l'étranger devraient exprimer ce matin leur rejet des mesures annoncées par l'AEFE et annoncer leurs propositions. Dans la déclaration liminaire qui sera lue par Xavier Gonon, président de la Fapée, dont Challenge.ma détient une copie, la fédération y indique que « l'ampleur des fermetures de postes envisagée aura un impact important sur la qualité de l'enseignement et la capacité même de l'agence à mener sa mission qui est d'assurer la qualité de l'excellence éducative en mettant à disposition des moyens humains aux établissements du réseau car des postes supprimés c'est un enseignement au rabais ». Pour la Fapée, la hausse de 50% de la CFP va entraîner des hausses de frais de scolarité mettant en difficulté de nombreuses familles. « Le coût d'un expatrié, 2 fois supérieur à celui d'un résident, a régulièrement été mis en exergue comme gisement d'économies sans que ne soit lancée une véritable réflexion sur les statuts des personnels », se désole la Fapée qui craint que « le budget 2018 ne soit l'illustration du sabordage du réseau AEFE ». Pour la Fédération, l'AEFE a répondu dans l'urgence à une double contrainte budgétaire imposée par le ministère français du budget. D'une part la suppression de 33 millions d'euros de la subvention prévue pour 2017, et d'autre part l'obligation d'équilibrer les comptes des Services Centraux pour 2018. Et de rappeler que les parents d'élèves financent 60% du budget de l'AEFE et environ 80% de l'ensemble du réseau. Ainsi, les parents d'élèves ne conçoivent pas qu'ils ne soient pas associés à une réflexion de fond sur des réformes budgétaires de l'ampleur de celles qui sont présentées. Aussi, estiment-ils, les mesures qui sont proposées ne sont pas la solution : « un tel changement de paradigme ne peut pas se faire en 3 mois ». À leurs yeux, c'est un chantier beaucoup plus ambitieux qu'il faut lancer, le chantier de la construction du réseau de l'enseignement français à l'étranger pour l'avenir. Et cela, disent-ils, doit passer par la question du financement des pensions civiles et donc de l'engagement financier de l'Etat, le financement par emprunt de l'immobilier, le développement de la coopération éducative en Europe pour développer les synergies, la réforme du statut des enseignants et la question du plafond d'emploi.