La Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Lait (FIMALAIT) a demandé la tenue d'une réunion urgente avec le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts afin d'examiner la situation actuelle du secteur. Une réunion a rassemblé les éleveurs et professionnels du secteur laitier avec le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts consacrée à l'examen de la situation actuelle du secteur. Dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP, le ministère souligne que "suite à la réduction des volumes de collecte de lait auprès de coopératives laitières en conséquence des appels au boycott ayant ciblé l'un des acteurs de la filière laitière", la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Lait (FIMALAIT) a demandé la tenue d'une réunion urgente avec le ministère de tutelle, notant que cette rencontre a eu pour objectif de discuter "des graves difficultés survenues subitement dans le secteur et ayant confronté les éleveurs à une rupture de collecte de lait dans plusieurs régions". Lors de cette réunion, présidée par le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, et rassemblant les représentants des éleveurs organisés dans la fédération nationale de producteurs de lait (FENEPROL) et les professionnels de l'aval de la chaîne de valeur du lait, organisés sous FIMALAIT, les professionnels ont exprimé "leurs vives inquiétudes et leur détresse face à cette situation et exposé les difficultés vécues sur le terrain par les éleveurs, paysans et producteurs de lait pour l'écoulement de leur production depuis la réduction par Centrale Danone de 30% de sa collecte de lait dans toutes les régions où elle opère", ajoute le ministère. Ils ont souligné l'impact "dévastateur" de cette perturbation de la chaîne de production chez les éleveurs, compromettant leurs revenus, leur capacité à rembourser leurs dettes et maintenir leurs investissements et par conséquent, une baisse des revenus de toute la filière, indique la même source. Outre les impacts sociaux et économiques certains, les dérives liées au circuit de l'informel, notamment le colportage, ont été soulignés pour ce qu'elles représentent comme danger pour la santé publique et sérieux recul des avancées enregistrées en matière d'hygiène, de normes et standards sanitaires, ainsi que le risque de fraude sur la composition du lait, selon le ministère. De plus, les professionnels ont rappelé tous les risques qu'une commercialisation par le circuit informel représente pour la santé du consommateur, notamment à cause de l'absence de traitement thermique industriel du lait, qui représente un facteur majeur de transmission de maladies, relève le communiqué. Par ailleurs, les représentants de la FIMALAIT, subissant les pressions des coopératives laitières, des éleveurs et paysans du secteur de toutes les régions du royaume, ont appelé le gouvernement à une intervention d'urgence pour aider les producteurs et les éleveurs à surmonter ces difficultés, poursuit le ministère. Les responsables de la filière ont exprimé lors de cette réunion tout le risque que comporte cette situation pour les équilibres des emplois et les ressources des petits agriculteurs et la stabilité de l'économie rurale, appelant ainsi à "une issue à cette situation dangereuse", a conclu la même source.