Un dossier détaillé sur les cas de torture et de disparitions forcées perpétrés par les tortionnaires du polisario dans les camps de Tindouf, a été transmis lundi au président du gouvernement régional canarien. Le gouvernement régional des îles Canaries a été interpellé au sujet des crimes et exactions commis par le polisario contre les populations sahraouies retenues dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Le président de l'Association des portés disparus du polisario (APDP), Dahi Aguai, a transmis lundi au président du gouvernement régional canarien un dossier détaillé sur les cas de torture et de disparitions forcées perpétrés par les tortionnaires du polisario dans les camps de Tindouf. Dans une lettre adressée à ce sujet à la présidence du gouvernement régional de l'archipel, Aguai, lui-même victime des atrocités commises dans les geôles des séparatistes, a mis la lumière sur la torture pratiquée dans les prisons du polisario sur le territoire algérien, notant que certains parmi les tortionnaires et bourreaux du polisario se trouvent sur le territoire espagnol, aux îles Canaries, en l'occurrence le dénommé Mouloud Lahsen. «Nous avons déposé une plainte contre eux auprès de la justice espagnole, car nous avons une grande confiance en la justice et le gouvernement espagnols», a-t-il affirmé, relevant que le polisario utilise une couverture politique pour couvrir ses tortionnaires, qui circulent d'ailleurs dans plusieurs pays européens en utilisant des passeports diplomatiques algériens. L'Audience nationale espagnole avait accepté, en décembre 2007, une plainte contre des dirigeants du polisario et des officiers de la sécurité et de l'armée algériennes, pour "génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et violations graves des droits de l'Homme", rappelle-t-on.