Le gouvernement œuvrera à la révision de la loi actuelle concernant le véhicule d'information erronées pouvant porter atteinte à la réputation du pays et à son économie, a rapporté El Khalfi. Le gouvernement œuvre à préserver les droits des Marocains et à protéger les droits des consommateurs, a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu lors d'un point de presse tenu à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. Une commission présidée par le ministre de l'Intérieur se charge, avec l'adhésion de l'ensemble des secteurs gouvernementaux, de contrôler les prix et la sécurité sanitaire des produits, et de lutter contre la concurrence déloyale, la spéculation ou encore les hausses illégales des prix, a indiqué El Khalfi, précisant que ladite commission s'est réunie et a lancé la ligne téléphonique n°5757, en plus d'une mobilisation au niveau de l'administration territoriale dans toutes les régions et au niveau des préfectures, des caïdats et des pachaliks, afin d'œuvrer à la protection des droits des consommateurs et lutter contre toute pratique leur portant atteinte. Par ailleurs, le conseil de gouvernement a écouté la présentation du ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé des Affaires générales et de la gouvernance, concernant la composition des prix d'un nombre de produits, en particulier le lait, ajoute le communiqué, notant que le conseil a également écouté des données détaillées autour du sujet sur le volet concernant les agriculteurs, présentées par le ministre de l'Intérieur, ainsi que la secrétaire d'Etat chargée du développement rural, la question faisant objet d'un débat responsable, sérieux et approfondi. El Khalfi a noté que le gouvernement a suivi la campagne de boycott visant un ensemble de produits, en particulier le lait, étant un produit de consommation de base surtout à l'approche du mois de Ramadan durant lequel le volume de la demande de ce produit augmente, tout en précisant que cette question a été traitée avec l'examen de ses dimensions, ses résultats et son impact sur l'économie nationale. Il a été relevé la plupart du temps une série de données inexactes de nature à porter préjudice à l'économie du royaume et aux intérêts des agriculteurs et de leurs familles, a-t-il indiqué, faisant savoir que concernant le lait, considéré comme un produit de consommation essentiel lors du mois de Ramadan, il s'est avéré que la marge de bénéfice de la société en question est raisonnable et ne dépasse pas 20 centimes par litre, sachant qu'aucune augmentation n'a été appliquée sur le prix de ce produit depuis 2013. En outre, El Khalfi a noté qu'aucun problème n'a été relevé au sujet de la collecte auprès des agriculteurs au niveau national, sachant que cette période constitue le pic de production du lait, qui est une matière périssable dont la durée de consommation est limitée. L'accent a été mis aussi sur l'effort national fourni depuis des décennies pour permettre au royaume de réaliser son autosuffisance en cette matière à hauteur de 96%, alors que le Maroc recourait par le passé à l'importation et à la subvention du lait, a-t-il ajouté. Etant donné que des données disponibles révèlent et confirment que des informations erronées sont véhiculées, la poursuite de ce boycott est de nature à causer d'énormes pertes aux agriculteurs, a expliqué El Khalfi, faisant observer que si le boycott est maintenu, d'énormes pertes concerneront 460 mille agriculteurs au niveau national, leurs familles, ainsi que les travailleurs dans ce secteur, en plus du tissu économique et de la réputation du pays qui seront gravement affectés. Le conseil du gouvernement a affirmé que véhiculer des allégations mensongères est une pratique illégale qui ne relève en aucun cas de la liberté d'expression, a noté El Khalfi, ajoutant que le gouvernement œuvrera à la révision de la loi actuelle « car personne ne saurait accepter que l'on véhicule des informations erronées pouvant porter atteinte à la réputation du pays et à son économie et causant de graves préjudices à des secteurs importants tels que l'agriculture, engendrant de grands problèmes économiques au pays« .