Les journaux marocains ont traité ce jeudi du débat suscité par la recommandation du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), relative à distribution de l'héritage à parts égales entre l'homme et la femme, des prémisses d'une crise entre Benkirane et Akhennouche, à propos du fonds du développement rural, dont le budget s'élève à 50 MMDH, de l'infiltration au Maroc d'un groupe de barons de la drogue, ainsi que d'autres thèmes d'actualité nationale et internationale. Prémisses d'une crise entre Benkirane et Akhennouche Les signes d'une crise se font jour dans les rapports entre Benkirane et le ministre de l'agriculture, Aziz Akhennouche, à propos de l'article 30 du nouveau Projet de loi des finances, passé à l'insu de la présidence du conseil et sans débat, article qui accorde à Akhennouche le droit de gérer unilatéralement un Fonds réservé au développement du monde rural, d'un budget de plus de 8,55 milliards de Dirhams (MMDH). Le journat ‘'Akhbar Al Yaoum'', rapporte jeudi que la question a surpris plusieurs membres du gouvernement, surtout que le retrait de cette prérogative au chef du gouvernement n'a pas été débattu par le conseil du gouvernement. Le journal, qui cite certaines sources, estime que cet article du Projet de Loi de Finances 2016 suscitera certainement beaucoup des débats au niveau du parlement. El Fizazi demande au gouvernement de poursuivre en justice les membres du CNDH Dans une première réaction des islamistes à la présentation par le CNDH d'un rapport sur ‘'l'état de l'égalité et de la parité au Maroc'', Cheikh Mohamed El Fizazi, appelé le gouvernement à poursuivre en justice les membres du Conseil National des Droits de l'Homme, à cause ce qu'il a qualifié d'abus contre le Coran et l'Islam dans son ensemble, comme il a appelé ceux qui débattent de ces questions à se consacrer aux sujets relevant de leurs compétences. Dans une déclaration au quotidien ‘'Al Akhbar'', Mohamed el Fizazi a rappelé que la religion musulmane est claire à ce sujet, et qu'il ne faut pas badiner avec ces questions, qualifiant ce genre d'exercice de ‘'jeu sur les cordes de la sédition'', et affirmant que les convictions des musulmans constituent des lignes rouges. Le journal rappelle que le rapport du CNDH sur ‘'l'état de l'égalité et de la parité au Maroc'', renferme une recommandation qui suscite polémique, car traitant de la question de l'égalité entre l'homme et la femme en matière d'héritage. Les services de renseignement accusés de faciliter l'infiltration des barons de la drogue au Maroc La défense des éléments de la police judiciaire poursuivis pour ‘'constitution de bande criminelle, enlèvement et détention pour obtenir des rançons'', a accusé, devant la cour d'appel de Rabat, les services de renseignement et de sécurité, de faiblesse et de manquement, permettant à un grand nombre de barons de la drogue, de nationalité française et d'origine algérienne, de délocaliser leurs activités au Maroc et d'y introduire des milliards qu'il blanchissent dans des transactions suspectes. La défense n'a pas hésité, selon le journal ‘'Al Massae'' à accuser le juge d'instruction de dénaturer certains faits, soulignant qu'un différend est apparu entre des barons de la drogue installés au Maroc, à cause d'une affaire de drogue suivie d'un crime, et que ses clients n'ont aucun rapport avec cette affaire dont ils sont accusés par des milieux inconnus et pour des raisons confuses. Confrontation entre des agents de sécurité et des membres d'un réseau de trafic de drogue à Fès Une confrontation aura lieu jeudi dans les bureaux du juge d'instruction de la deuxième chambre de la cour d'appel de Fès entre des membres d'un réseau de trafic de drogue et des agents de sécurité accusés de corruption pour couvrir les activités du réseau en question. Selon le quotidien ‘'Akhbar Al Yaoum'', les membres de ce réseau ont déclaré, lors de leur audition par le juge d'instruction, lundi dernier, qu'un indicateur de la police, également en détention, se présentait chaque samedi pour récupérer des montants variant entre 2000 et 3000 Dirhams, qu'il remet ensuite aux éléments de la brigade de lutte contre la drogue de la Wilaya de la sûreté nationale à Fès. Le juge d'instruction devra, face au rejet de ces accusations par les agents de sécurité, organiser, selon le même journal, une confrontation au cours de laquelle il sera procédé à l'audition de communications téléphoniques entre eux et les membres du réseau en question, détenus dans la prison de Ain Kadous, communications découvertes par les services du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ).