Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a mis en garde mercredi contre le risque de famine qui menace plus de 20 millions de personnes au Yemen, en Somalie, au Soudan de du sud et dans le nord-est du Nigéria. « Le Conseil déplore les effets dévastateurs qu'ont sur les civils les conflits armés qui sévissent à l'heure actuelle et la violence », souligne une déclaration du président du Conseil de sécurité, adoptée par consensus par les 15 membres de cette instance. Ce texte déplore notamment leurs conséquences sur « l'acheminement de l'aide humanitaire à court, moyen et long terme, constituant par là même l'une des principales causes de famine dans ces situations ». « Il est indispensable que toutes les parties respectent le droit international humanitaire », réclame aussi le Conseil de sécurité en rappelant que tous les participants « aux conflits armés ont pour obligation de respecter et de protéger les civils ». Le Conseil de sécurité demande aux belligérants « au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie et dans le nord-est du Nigeria de prendre des mesures urgentes pour permettre une action humanitaire plus efficace ». Dans son texte, l'instance suprême de l'ONU exhorte enfin ses membres à respecter leurs promesses de dons pour lutter contre la famine dans les pays cités. Selon le bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l'ONU, seulement 2,5 milliards de dollars ont été versés pour éviter la famine au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie et dans le nord-est du Nigeria sur les 4,9 milliards nécessaires de manière urgente. À noter que, fruit d'une initiative suédoise, le texte a été âprement négocié avant de parvenir à ce premier lien établi formellement par les Nations unies entre l'existence de conflits et la famine.