Le président français récemment élu, Emmanuel Macron a nommé au poste de premier ministre de la République: Edouard Philippe ( 46ans). Le député-maire du Havre était pressenti pour être nommé, puisque depuis plusieurs jours, son nom revient en boucle parmi les favoris pour Matignon. Né à Rouen (Seine-Maritime) en 1970, Edouard Philippe, est diplômé de la section Service public de Sciences Po, il intègre l'ENA en 1995 et sort parmi les quinze premiers du classement final. A sa sortie de l'ENA, en 1997, Edouard Philippe choisit de rejoindre le Conseil d'Etat avant de se lancer en politique. Pendant sa scolarité à Sciences Po, le jeune Normand milite pendant deux ans pour le PS et pour Michel Rocard, alors Premier ministre de François Mitterrand. Progressivement, Edouard Philippe se rapproche du maire du Havre Antoine Rufenacht (1995-2010), ancien collaborateur de Raymond Barre puis directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002. Cette même année, il participe à la création de l'UMP au côté d'Alain Juppé. En 2004, lorsque Alain Juppé est condamné à 18 mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs du RPR, Edouard Philippe rejoint le secteur privé. Trois ans plus tard, il intègre le cabinet d'Alain Juppé lorsque ce dernier est nommé ministre de l'Ecologie de François Fillon, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Lorsqu'Alain Juppé quitte son portefeuille en 2008, Edouard Philippe rejoint de nouveau le privé et devient directeur des affaires publiques d'Areva. En 2012, il devient l'un des porte-parole d'Alain Juppé à la primaire de la droite. Après la défaite de ce dernier, il soutient François Fillon, avant de se mettre en retrait de la campagne après les révélations sur l'affaire Penelope Fillon. À noter que, le député-maire du Havre n'a pas toujours cru en l'ancien ministre de l'Economie. « Pour gagner la présidentielle, il faut avoir fait le tour de France, jugeait-il en 2016 auprès du JDD. Il y a de la place pour les jeunes, mais l'enracinement, le lien charnel avec le pays, c'est important. » En septembre 2016, interrogé par L'opinion , il lâche : « Il y a deux Macron. Celui des discours – avec lequel je suis souvent d'accord –, et il y a le Macron des actes (…) dont on ne peut pas dire qu'il ait fait des choses considérables. »