La principale coalition islamiste en Algérie, arrivée troisième aux législatives du 4 mai, selon laquelle les partis au pouvoir ont bourré les urnes, menacé et violenté ses militants, allant même jusqu'à affirmer qu'elle serait arrivée en tête sans la fraude, serait-elle prête à pacter avec les « tamasihs et afarites « , version algérienne?. C'est la question qui se pose après l'offre de rejoindre le gouvernement faite par le président Abdelaziz Bouteflia à Abderrazak Makri, premier responsable du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) qui a présenté des listes communes avec le Front du changement (FC), et qui a assuré que la fraude de ces élections a dépassée celle des élections législatives de 1997. A en croire le site algérien TSA,, le MSP a été officiellement sollicité pour prendre part au prochain gouvernement. L'annonce est faite ce mercredi 11 mai par Makri lui même. Contacté par TSA, ce dernier confirme : « Je viens de sortir d'une rencontre avec le premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui m'a transmis l'offre du président Bouteflika». Selon Makri, c'est Bouteflika en personne « qui confié à Sellal la mission de contacter le MSP ». Comment va réagir le parti à cette offre ? Makri explique qu'il y a « trois tendances au sein du MSP ». « La première est composée d'opportunistes qui souhaitent s'allier avec le pouvoir pour leurs propres intérêts ». La deuxième aile « est radicale». Cette dernière refuse tout dialogue avec le pouvoir et « souhaite qu'on quitte le Parlement ». La décision sera prise par l'aile « apaisée » du parti selon Makri. Il s'agit « du conseil consultatif ». Le conseil va se réunir prochainement pour trancher et répondre à l'offre du Président.