Après plusieurs articles parus dans la presse française dénonçant la présence d'enfants marocains non accompagnés dans les rues de Paris où ils sont arrivés de manière clandestine en traversant notamment l'Espagne, les autorités consulaires marocaines à Paris ont enfin réagi. Dans un communiqué remis samedi à la MAP, les autorités consulaires ont exprimé leur disposition à contribuer au traitement de la situation sociale d'enfants de la rue dans la capitale française, dont l'origine est supposée marocaine. L'ambassade du Royaume en France souligne que les autorités consulaires marocaines de Paris ont été sollicitées récemment pour aider la Mairie de la capitale française dans le traitement de la situation sociale de jeunes enfants, sans papiers, dont l'origine est supposée marocaine, qui se trouvent en déshérence dans le 18ème arrondissement. Dans ce cadre, une réunion s'est tenue à la préfecture de Paris au cours de laquelle le consulat général du Maroc a exprimé sa disponibilité pour faciliter la médiation avec ces jeunes qui, pour certains ne parlent qu'arabe et espagnol et pour, ceux qui seraient Marocains, à faciliter la recherche des familles établies au Maroc pour recréer le lien social, précise la même source. De même, les autorités consulaires se sont déclarées disposées à contribuer à toute solution permettant de sortir ces jeunes de la rue et à les protéger des risques y afférents, en liaison avec les associations de la société civile actives dans ce domaine, ajoute le communiqué. Le quotidien Le Monde avait consacré le 14 mars dernier un article à ces enfants sous le titre :Arrivée du Maroc d'enfants isolés et toxicomanes : un phénomène inédit à Paris. Selon cette publication, ces migrants mineurs passés par l'Espagne refusent toute prise en charge et errent dans le quartier de Barbès. « Enfants des rues à Paris : le casse-tête pour les associations et la municipalité » , titrait pour sa part vendredi le quotidien Le Parisien. « De jeunes gens, pour la plupart mineurs et marocains, livrés à eux mêmes, souvent migrants et SDF, parfois toxicomanes, squattent le square Alain Bashung dans le quartier de la Goutte d'or dans le XVIIIe arrondissement de Paris et commettent régulièrement des vols à la tir et des agressions. Ils dorment parfois dans les laveries automatiques du quartiers », écrit notamment Le Parisien.