L'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), appuyée par la gendarmerie royale et les autorités locales, a démantelé à Sidi Bouknadel, relevant de la préfecture de Salé, un réseau de trafic d'espèces protégées parmi les plus importants recensés ces dernières années. Selon l'institution, «cette opération conjointe, menée dimanche, a permis la saisie d'un grand nombre d'animaux protégés, dont des perroquets gris du Gabon, des loris, des caïques, un python, un scorpion et une mygale». Ces espèces, «d'origine étrangère, figurent sur les annexes de la Convention CITES encadrant le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction», a précisé la même source. Les équipes mobilisées ont mis au jour «un dépôt clandestin aménagé comme un habitat naturel, abritant deux grandes volières contenant 201 oiseaux détenus illégalement». Un engagement renouvelé contre le trafic illicite Les animaux saisis ont aussitôt été confiés à «une équipe spécialisée mandatée par l'ANEF, puis transférés vers un centre de réhabilitation de la faune sauvage afin d'assurer leur sécurité et leur suivi sanitaire», indique le communiqué. Une enquête judiciaire a été ouverte pour identifier les personnes impliquées et «démanteler les éventuels réseaux liés à ce trafic, conformément à la loi n° 29-05 relative à la protection des espèces de faune et de flore sauvages et à la réglementation de leur commerce». Le Maroc, signataire de la Convention CITES depuis 1975, «œuvre activement au respect de ses engagements à travers la mise en œuvre de la loi 29-05 et de son décret d'application». Cette saisie, ajoute l'Agence, «témoigne de la détermination du Royaume à combattre le trafic d'espèces sauvages et à préserver la biodiversité nationale et mondiale». Enfin, l'ANEF appelle la population à «faire preuve de vigilance et de responsabilité, en s'assurant que tout achat d'un animal exotique soit accompagné de documents CITES officiels prouvant son origine légale».