La caravane du programme de prévention contre l'extrémisme violent et le terrorisme a fait escale, lundi, à la prison locale d'Oudaya (Marrakech), dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de ce programme à travers des ateliers destinés à protéger le milieu carcéral, à promouvoir les valeurs de tolérance et à prévenir toute forme de radicalisation. Cette étape intervient après une escale, en mars, à la prison centrale de Kénitra et aux prisons locales d'Aïn Sebaâ et de Tanger 2, indique un communiqué du Centre Moussalaha, qui supervise la mise en oeuvre de ce programme en coordination avec la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) Au niveau de la prison locale d'Oudaya, 32 détenus de droit commun, dont 10 femmes, ont bénéficié de cette nouvelle session, portant à 122 le nombre total de détenus formés dans le cadre du programme, dont 16 femmes, selon une approche fondée sur l'égalité des genres, précise le communiqué. Le programme ambitionne de former 240 détenus pour qu'ils deviennent des pairs éducateurs qui, à leur tour, éduqueront environ 22.000 détenus, répartis sur 8 établissements pénitentiaires, en leur dotant de compétences et de capacités pour les protéger de l'idéologie extrémiste à travers des approches et des mécanismes scientifiques. Les ateliers de ce programme sont animés par des formateurs de la DGAPR qui ont été formés dans le Centre de formation des cadres de Tiflet, où ils ont acquis les connaissances théoriques et méthodologiques nécessaires à la compréhension et au traitement de la thématique de l'extrémisme violent et du terrorisme, sous la supervision d'experts et d'enseignants spécialisés de la Rabita Mohammadia des Oulémas. L'opération de formation a été marquée par la participation de cinq anciens détenus condamnés dans des affaires liées à l'extrémisme et le terrorisme, libérés dans le cadre d'une Grâce Royale après avoir suivi le Programme Moussalaha. Ces anciens détenus partagent leur expérience personnelle de désengagement idéologique, dans une démarche de prévention et de transmission d'exemples concrets. La séance de clôture de cette session s'est déroulée en présence du directeur du Centre Moussalaha, du directeur de la prison locale d'Oudaya, ainsi que des experts et des enseignants.