La ministre espagnole rappelle que la responsabilité de l'espionnage doit être établie par la justice, et non par des suppositions non étayées. La ministre espagnole de la défense Margarita Robles a fermement critiqué, mardi 10 décembre, les insinuations du Parti populaire (PP) qui attribuent sans preuves au Maroc l'espionnage des téléphones portables de hauts responsables espagnols, dont le chef du gouvernement Pedro Sánchez et plusieurs de ses ministres, elle-même incluse, rapporte l'agence Europa Press. Margarita Robles a précisé que les données extraites via Pegasus concernaient des aspects strictement personnels et ne présentaient aucune menace pour la sécurité nationale espagnole. Elle a également souligné la pleine coopération du gouvernement et du Centre national de renseignement (CNI) avec l'enquête en cours. La ministre a contesté les accusations infondées portées contre le Maroc, qualifiant ces insinuations d'irresponsables. "La prudence s'impose. La justice, elle seule, déterminera les responsabilités", a-t-elle déclaré avec fermeté. La ministre a par ailleurs révélé que le Centre cryptologique national (CCN) avait transmis à l'Audience nationale dix rapports, le dernier en date du 23 octobre, en réponse aux demandes formulées par le juge. "Nous avons été les premières victimes de cette attaque, mais nous n'avons cessé de collaborer pleinement avec la justice", a-t-elle conclu, appelant à un débat fondé sur le respect et l'intégrité.