Le ministre de l'inclusion économique Younes Sekkouri, a affirmé mardi, que le gouvernement «tient à ce que le projet de loi organique n° 97.15 définissant les modalités d'exercice du droit de grève garantisse les droits consacrés par la Constitution et protège la liberté du travail», malgré les doutes des partenaires sociaux sur les véritables intentions de l'exécutif et sa gestion de la problématique des conflits collectifs. Après plus de 25 mois de concertation avec les interlocuteurs sociaux et les négociateurs patronaux, le gouvernement annonce vouloir faire de la «loi organique, définissant les conditions et modalités d'exercice du droit de grève, un texte qui protège les grévistes et les droits des Marocains tels que stipulés dans les dispositions de la Constitution». Sauf que Sekkouri, dans sa déclaration à la presse à l'issue de sa présentation du projet de loi organique devant la Commission des secteurs sociaux, n'a pas précisé la nature des défis qui entourent encore ce projet. Son ministère «poursuivra les discussions avec les syndicats, parallèlement à son action visant la promulgation de cette loi» afin d'arriver à un «consensus». Aziz Akhannouch, lui, veut «réinscrire la loi organique sur la grève parmi les priorités du nouveau round de dialogue social et de soumettre son contenu à l'institution législative cette année», tandis que le patronat désire une loi rigide qui encadre les rapports de forces qui s'exercent dans l'ordre économique.