L'effectif des entreprises opérant dans le secteur tertiaire a représenté une part de 67,5% du tissu des entreprises en 2021, en hausse de 0,6 point par rapport à 2020, selon l'Observatoire marocain de la très petite et moyenne entreprise (OMTPME). Cet effectif d'entreprises contribue de 52% au Produit Intérieur Brut (PIB), indique l'OMTPME dans son dernier rapport annuel, précisant que le secteur manufacturier, quant à lui, dispose d'une part de 6,3% en 2021, générant 15% du PIB. De leur côté, les secteurs du commerce et de la construction continuent à concentrer, en 2021, plus de 50% de l'effectif des Entreprises personnes morales (EPM), soit une progression annuelle de 7,5%. D'autre part, l'effectif des Entreprises Personnes Morales Actives (EPMA) opérant dans le secteur tertiaire a augmenté de manière importante, il en est ainsi du commerce, de la « santé humaine et action sociale », des « transports et entreposage » et des « autres activités de services », le secteur tertiaire ayant contribué pour 52% au PIB national. S'agissant de la part des EPMA opérant dans le secteur manufacturier, qui a généré 15% du PIB, elle s'est élevée à 6,3%, fait savoir la même source. En outre, les sections des « transports et entreposage », du « commerce, réparation d'automobiles et de motocycles » et de l' »industrie manufacturière » ont enregistré des baisses respectives de 27%, 8,5% et 3,4%. En revanche d'autres sections d'activités ont connu une évolution positive, notamment les « activités immobilières » avec 35,2%, les « activités financières et d'assurance » avec 28,4%, l' »enseignement » avec 23,5%, ainsi que l' »information et communication » avec 15,5%. Et de souligner que tous les secteurs ont connu une augmentation des dissolutions des entreprises, à l'exception de celui des « autres activités de services ». Ainsi, les dissolutions d'entreprises, en 2022, étaient plus nombreuses dans le « commerce, réparation d'automobiles et de motocycles » et la « construction » qui ont concentré 52,9% du nombre total, tandis que l' »hébergement et restauration » a connu l'évolution la plus importante comparativement à 2021, soit plus de 37%, ce secteur étant parmi ceux les plus impactés par les crises sanitaire et économique de 2020. L'analyse croisée du nombre d'emplois par section d'activités et par région révèle que les « activités de services administratifs et de soutien » ont concentré, en 2022, le plus grand nombre d'emplois dans les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra, avec des parts respectives de 21% et 16% du nombre total des salariés déclarés au niveau de ces régions. Pour ce qui est de cette dernière région, la « construction » avait concentré, en 2019 et 2020, les plus grandes parts des emplois déclarés, soit respectivement 17,1% et 16,1%, alors qu'au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, l' »industrie manufacturière » est le premier secteur contributeur à l'emploi en 2022 et à l'instar des années précédentes, avec une part de 40,6% , soit une hausse de 1,6 point par rapport à 2021. L' »agriculture, sylviculture et pêche » est le premier secteur contributeur à l'emploi dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun et Laâyoune-Sakia El Hamra, avec des parts respectives de 64,7%, 51,1%, 39,9% et 25,4%. S'agissant des régions de Beni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, l'Oriental, Fès-Meknès et Marrakech-Safi, le principal secteur contribuant à l'emploi en 2022 est la « construction » avec des parts respectives de 30,2%, 24,3%, 21,3%, 21,2% et 16,9% de l'effectif total des emplois déclarés dans ces régions. Concernant la région de Fès-Meknès, l' »industrie manufacturière » avait concentré, en 2019 et 2020, les plus grandes parts des emplois déclarés, soit 23,5% et 22,5% respectivement. D'un autre côté, l'analyse sectorielle de l'encours des crédits fait ressortir que les entreprises relevant de la section du « commerce, réparation d'automobiles et de motocycles », qui représentent près de 30% de l'effectif total des EPMA, ont bénéficié de 28,4% de l'encours total des crédits. Ces proportions se sont établies à 20,7% et 20,3% pour la « construction », et 9% et 18,5% pour l' »industrie manufacturière ».