Le gouvernement marocain a retenu l'avion de combat F-35 de l'américain Lockheed Martin pour renforcer sa flotte aérienne. Il est «exact» d'affirmer que le Maroc a l'intention d'acquérir ces appareils, a soutenu une source à Barlamane.com, sous couvert de l'anonymat, confirmant des informations de médias spécialisés, dont Bulgarian Military. Si acté, il s'agira du plus grand contrat d'armement conclu par Rabat. Les nouveaux appareils «répondent aux exigences en matière d'efficacité, de coopération industrielle, de technologie et de durabilité», a déclaré à Barlamane.com la même source. Néanmoins, le Maroc voudrait ne pas débourser 86 millions de dollars américains par appareil, soit le même montant que les autres pays ont consacré pour s'offrir des chasseurs F-35. Selon le site spécialisé Bulgarian Military, il s'agit «d'avions de chasse F-35 de cinquième génération» qui remplaceraient «ceux de troisième génération.» Selon la même source, le Maroc entend tirer profit de ses liens avec Israël pour faire aboutir l'opération. «Jusqu'à présent, l'appareil n'a été vendu qu'à quatre pays non occidentaux, à savoir la Corée du Sud, le Japon, Singapour et Israël lui-même.» «En novembre 2021, une rencontre charnière a eu lieu entre le ministre israélien de la défense Benny Ganz et son homologue marocain Abdellatif Loudiyi. Au cours de cette réunion, les deux pays ont approfondi leurs accords de défense», a-t-on précisé. «L'influence d'Israël aux Etats-Unis joue également un rôle important dans l'élargissement des politiques d'exportation d'armes vers le monde arabe. Le Maroc, avec la Jordanie, détient l'un des plus longs records de coopération stratégique avec Israël parmi les Etats arabes», rappelle-t-on. «Vendre des F-35 au Maroc pourraient s'avérer avantageuses pour les intérêts occidentaux. Cela pourrait fournir un meilleur accès aux renseignements sur les frontières algériennes en raison de la connexion mondiale de tous les F-35, générer des revenus supplémentaires pour le programme et exercer une pression supplémentaire sur les défenses algériennes», a-t-on conclu.