Tandis qu'officiellement, il a été annoncé que Pegasus a été utilisé «de manière illégitime» dans au moins quatre pays de l'UE (Pologne, Hongrie, Grèce et Espagne), selon un rapport européen, les relais d'Emmanuel Macron préparent en catimini une nouvelle tentative pour intimider… le Maroc, en programmant une séance le 9 novembre au sein du Parlement européen sur Pegasus. Un lent suicide. «Nous devons reconnaître que tous les Etats membres (de l'Union européenne) ont des logiciels espions à leur disposition, même s'ils ne l'admettent pas», a affirmé récemment la députée néerlandaise Sophie in't Veld. En France, l'entourage d'Emmanuel Macron s'active pour embarrasser le Maroc une nouvelle fois dans les instances européennes. Le Français Stéphane Séjourné, en tête du groupe Renew (centristes et libéraux), conseiller du président Emmanuel Macron, a mobilisé ses troupes pour que le Parlement européen tienne une séance relative au logiciel Pegasus, mais qui est, en vérité, dirigée contre le Maroc, a appris Barlamane.com de ses sources. La «conjuration» formée par l'éminence grise de Macron est un coup de force d'une France qui ne pèse plus dans la balance de l'équilibre européen, voire mondial. Même à Paris, les cercles officiels s'inquiètent de voir un président qui ouvre trop l'oreille aux conseils radicaux des partisans de la manière forte... La France, qui compte 23 élus chez Renew sur un total de 98 –continue son innommable chantage politique contre Rabat, alors qu'il sied de rappeler que des logiciels espions ont été utilisés «de manière illégitime» dans au moins quatre pays de l'UE (Pologne, Hongrie, Grèce et Espagne), selon un rapport intérimaire du Parlement européen rendu public fin 2022, et qui recommande un «moratoire» sur ces technologies. Depuis juillet 2021 et jusqu'à ce jour, aucune preuve liant le Maroc au logiciel Pegasus n'a été dévoilée. La France mène une sourde guerre contre le Maroc dans les instances européennes Pour faire aboutir leur plan, quelques députés se démènent pour trouver des supposées victimes d'espionnage, lesquelles accepteraient de témoigner devant le parlement européen, même sans preuve et sous couvert d'anonymat, dévoilent nos sources qui ajoutent : Si la politique française cherche à nous mêler de ce qui ne nous regarde pas, alors on peut parler d'un aveuglement assez déplorable. Ce maquignonnage législatif est d'autant plus grave que le Parlement européen, qui a annoncé constituer une commission d'enquête sur Pegasus, ne devrait pas discuter du rapport consacré à cette affaire – qui sera en partie élaboré par le groupe Renew – avant un an. Il sied aussi de noter que la Commission européenne a déclaré ne pas avoir de compétence pour traiter les activités de renseignement des Etats membres, disant «compter sur les systèmes judiciaires indépendants pour traiter des agissements de leurs gouvernements». Schizophrénie politique La semaine dernière, le nouvel ambassadeur français au Maroc a déclaré que la récente résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse au Maroc «n'engage pas son la France». Sauf que le texte –non contraignant—et qui cite Rabat dans le scandale de corruption qui ébranle le Parlement européen depuis décembre 2022, a été porté essentiellement par des eurodéputés français proches du pouvoir en France. «Un proche de la présidence française», Stéphane Séjourné, est cité de manière régulière comme étant l'artisan d'une campagne acharnée contre le Maroc. La politique française, faussée et dévoyée, est sans action sur le Royaume, qui a choisi depuis de longues années de nouer d'autres alliances.