Dans la capitale Alger, un policier qui a accusé sa hiérarchie de l'avoir maltraité menacé de se suicider. Il a grimpé près de six mètres sur un pont, provoquant un attroupement de plusieurs dizaines d'habitants. Il s'en est suivi une intervention des forces de l'ordre pour disperser la foule, qui a failli dégénérer en affrontements. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, état-major de la police) souffre depuis plusieurs années d'un déclin considérable et d'une réputation détériorée au sein de la population. En 2020, le procès d'un ancien chef de la police algérienne, Abdelghani Hamel, mis en cause pour «enrichissement illicite» et «détournement de foncier» a provoqué une onde de choc au niveau national et démontré la dégénérescence du corps sécuritaire. M. Hamel a été auditionné mi-2019 dans le cadre d'une affaire de trafic de quelque 800 kilos de cocaïne dans le port d'Oran dans laquelle seraient impliqués de hauts fonctionnaires, magistrats, dirigeants ou généraux influents au sein du régime, dont le fils du président Abdelmadjid Tebboune. Il a été également entendu par un juge d'instruction à la suite d'enquêtes ouvertes sur d'autres affaires relatives à des «activités illégales» et «trafic d'influence».