L'Autorité générale de l'aviation civile saoudienne a annoncé ce vendredi 15 juillet 2022 que Ryad avait décidé d'ouvrir l'espace aérien du royaume à toutes les compagnies aériennes, levant de facto les restrictions pour des avions à destination et en provenance d'Israël. L'Arabie saoudite a annoncé ce vendredi 15 juillet 2022 qu'elle ouvrait son espace aérien à « tous les transporteurs », dans un geste de bonne volonté apparent envers Israël, alors que le président américain Joe Biden est attendu dans le royaume plus tard dans la journée. L'Autorité de l'aviation civile saoudienne «annonce sa décision d'ouvrir l'espace aérien du royaume à tous les transporteurs aériens» remplissant les conditions réglementaires de survol, a-t-elle fait savoir dans un communiqué sur Twitter. L'Autorité de l'aviation civile a précisé que la décision avait été prise pour «consolider la position du royaume en tant que hub mondial». L'annonce de ce vendredi lève de facto les restrictions pour des avions à destination et en provenance d'Israël. L'Algérie avait déjà rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en l'accusant «d'actions hostiles» après des mois de tensions exacerbées. Cette annonce contraste avec la décision algérienne d'annoncer la fermeture «immédiate» de son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu'aux appareils immatriculés au Maroc, en vigueur depuis septembre 2021. Cette décision a été justifiée par «la poursuite des provocations et des pratiques hostiles de la part du Maroc», a précisé le communiqué de la présidence. Le 24 août 2021, l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, quelques mois après les bouleversements majeurs qu'a connu le dossier du Sahara «Une décision historique» selon Biden Joe Biden se rendra d'ailleurs directement d'Israël vers Ryad, un vol inédit entre Israël et l'Arabie saoudite, pays qui ne reconnaît pas officiellement l'Etat hébreu. Le démocrate «salue la décision historique des dirigeants d'Arabie saoudite d'ouvrir leur espace aérien à tous les transporteurs civils sans discrimination», y compris aux «vols vers et depuis Israël», selon un communiqué de son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, qui y voit «le résultat de la persévérance» des efforts diplomatiques de Joe Biden. Début mai, l'Arabie saoudite avait annoncé son intention de devenir un hub mondial dans le transport aérien et de tripler son trafic annuel, pour atteindre 330 millions de passagers d'ici la fin de la décennie. Ryad prévoit aussi d'injecter 100 milliards de dollars dans le secteur d'ici 2030, de lancer une nouvelle compagnie nationale aérienne et de construire un nouveau «méga aéroport» dans la capitale. Des analystes s'interrogent cependant sur la capacité des compagnies saoudiennes à concurrencer d'autres poids lourds régionaux, comme Emirates ou Qatar Airways.