La commission centrale de suivi des opérations électorales s'est vu contrainte de dépêcher, jeudi dans la province de Smara, une commission centrale avec à sa tête le wali inspecteur général du ministère de l'intérieur pour superviser la formation des bureaux de certains conseils élus , principalement le conseil municipal de Smara, chef-lieu de la province , sur fond de difficultés ayant entravé l'opération, mercredi 16 septembre. C'est la mobilisation des partisans du Parti de l'Istiqlal et du Parti Authenticité et Modernité dans des sortes de « milices armées » prêts à en découdre qui a alerté le gouvernement, rapporte à ce propos le journal «Assabah». Selon le journal , Le chef de gouvernement, Abdelillah benkirane, le ministre de l'intérieur, Mohamed Hassad, et le ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid , ces deux derniers en leur qualité de co- présidents de la commission gouvernementale de suivi des élections, ont été prompts à envoyer une commission centrale, dès qu'il a été porté à leur connaissance que « les rivalités entre les deux partis pour s'arroger les directions des conseils élus, allaient prendre une tournure grave porteuse de danger pour la stabilité et la sécurité dans cette province ». Le même journal rapporte, sur la base de confidences d'un membre du bureau politique du Mouvement Populaire que le secrétaire général du parti est très ulcéré par la «trahison de Benkirane et de ses frères à Nador et Berkane», faisant savoir que les membre du MP se sont rendus compte , lors de l'opération d'élection des présidents de ces deux conseils, que « les listes du PJD dans ces deux villes ne sont que des appendices de celles du PAM». A ce sujet le journal «Akhbar Al Youm » affirme que le secrétariat général du PJD a décidé d'exclure les péjidistes élus qui se sont ligués avec le PAM à Nador, tout comme il a gelé l'appartenance de deux autres membres élus à Harhoura pour n'avoir pas voté en faveur du candidat de la majorité. Sur un autre registre, le journal se désole de la place incongrue qui a été réservée à la femme lors des dernières élections, car sur 1503 communes que compte le royaume, les femmes n'ont obtenu qu'un nombre de sièges insignifiant. Par ailleurs, le journal «Al Akhbar» rapporte que les partis politiques qui ont rivalisé avec M. Mohamed Mobdie, candidat MP et ministre de la fonction publique de la modernisation de l'administration pour l'accès à la présidence du conseil municipal de Fquikh Bensalah, ont décidé d'intenter un recours contestant la régularité de la composition du conseil de la ville, vu qu'il ne comporte aucune femme en violation de l'article 17 de la loi formant code électoral. «Al Akhbar» signale, d'autre part, que le Mouvement Populaire connait des luttes intestines exacerbées depuis l'élection de Mohand Laenser, secrétaire général du parti , à la présidence de la région Fès-Meknès, dissensions nourries par les ambitions d'un certain nombre de cadres de lui succéder au portefeuille de la jeunesse et des sports. Le journal cite comme postulants à ce poste Driss Sentissi, sorti bredouille des échéances communales et régionales, le parlementaire Mokhtar Gambo, qui n'a pas encore digéré d'avoir été privé de ce portefeuille lorsque le choix s'est porté sur Laenser pour succéder à Ouzzine et, enfin, en guise de troisième candidat potentiel Hassan Sekkouri, directeur de cabinet de Mohand laenser. «Al Akhbar» rapporte, lui, une mauvaise nouvelle pour un candidat PJD, élu vice-président du conseil de la ville de Fès que préside Driss Azami. Il s'agit du conseiller Hassan Boumchita, qui se trouve menacé de destitution de la vice-présidence, pour cause de résidence en dehors du territoire national , en l'occurrence la France, ce qui est contraire aux dispositions de la loi organique sur les collectivités locales, d'autant qu'il a prorogé sa résidence dans l'Hexagone jusqu'à 2022. Le journal « Al Ahdath Al Maghriba» , évoque lui, le froid dans les relations entre le RNI et le PJD à cause de la valse de retournements d'alliances qui a affecté leurs scores. Selon le journal, le RNI cherche ces derniers temps à apaiser le courroux de son allié au sein de la coalition gouvernementale. Citant un dirigeant du « parti de la colombe» qu'il n'a pas nommé, le journal indique que « le RNI n'a pas l'intention de défaire son alliance avec le PJD » et que des contacts sont en cours pour recoller les morceaux entre les deux formations.