En pleine vague de Covid-19, le pays de 44 millions d'habitants souffre de pénurie de denrées de première nécessité comme le riz, le sucre, le lait. Le Conseil de la Nation, chambre haute du Parlement algérien, a annoncé la création d'une commission sur «la pénurie et la spéculation des produits alimentaires de base» que traverse le pays depuis de long mois. Le gouvernement veut notamment alourdi les sanctions contre les stocks de denrées alimentaires, alors que de longues files d'attente se forment devant les magasins d'alimentation. La mesure du Sénat algérien fait suite à la forte hausse des prix du sucre, du riz, des oignons et des pommes de terre dans ce pays de 44 millions d'habitants qui souffre aussi de pénuries de lait en poudre, de huile de table, etc. Selon nos sources, Les prix des denrées alimentaires en Algérie ont connu des taux records, alors que le pays peine à financer des importations pour faire face à une pénurie aiguë de produits de première nécessité. Le budget pour 2022, qui prévoit l'équivalent de 17 milliards de dollars de transferts sociaux, dont les mesures compensatoires et les aides à l'éducation, la santé, le logement et à la famille, peut s'avérer insuffisant pour calmer la rue en colère. L'Algérie peine à lutter contre « les monopoles et la spéculation illégale qui menacent la stabilité, la cohésion et l'immunité sociale des la nation », a indiqué la chambre haute, des propos repris par l'agence APS. Dans ce sens, l'agence a dénoncé « les pratiques et comportements hostiles et honteux de certains spéculateurs dont l'objectif est la subsistance des citoyens ». Ainsi, le Conseil de la Nation a pris la décision de lancer cette commission parlementaire pour enquêter sur les problèmes qui surviennent dans le pays avec la «pénurie et le monopole» de certains biens de consommation de base. « Le comité enquêtera sur les causes de cette crise, ses instigateurs et les parties qui l'alimentent pour contrer les comportements malveillants répétés des spéculateurs qui poursuivent leurs actions égoïstes au détriment des fabricants et des consommateurs », a noté le Conseil. Enfin, la chambre haute du Parlement a rappelé à « tous les spéculateurs » que l'instance a déjà approuvé une loi sur la lutte contre la spéculation illégale, et qu' »elle s'attaquera à tous les partis qui cherchent à porter atteinte à la souveraineté du pays et à la subsistance des Algériens ». Le Conseil a précisé qu'« il commencera ses travaux par la mise en œuvre d'un programme d'action à court terme conforme aux les mesures pertinentes ». Cette règle, déjà publiée ce jeudi au Journal officiel du pays, prévoit des peines de prison et même des peines de réclusion à perpétuité pour les spéculateurs condamnés. Les magasins d'alimentation algériens enregistrent depuis quelques semaines une absence de produits de base comme l'huile ou le lait, qui ont également vu leurs prix augmenter, souligne le journal 'Tout Sur L'Algérie'.