À quelques jours de Noël, les grands évènements «pouvant conduire à des clusters géants» doivent donc «être évités», exhorte le conseil scientifique. Le variant Omicron, qui semble se répandre «extrêmement rapidement», pourrait connaître «une croissance rapide en France» et son impact se faire sentir «dans les semaines qui viennent», a alerté le Conseil scientifique dans son dernier avis publié lundi. Les premières informations disponibles sur ce variant du Sars-CoV-2 suggèrent qu'il pourrait «circuler en Europe plus rapidement que prévu initialement en remplaçant progressivement le variant Delta dans les premières semaines de 2022», souligne cet avis daté du 8 décembre. «Il est donc essentiel d'éviter, dans les semaines qui viennent, l'apparition de clusters géants qui accéléreraient cette dynamique», prône le Conseil scientifique, qui guide le gouvernement pendant la pandémie. À quelques jours de Noël, les grands évènements «pouvant conduire à des clusters géants» doivent donc «être évités», exhorte-t-il. En France, dans le scénario où les taux de transmission restent similaires à ceux observés courant novembre, le pic d'hospitalisations pourrait atteindre 2350 admissions à l'hôpital par jour si l'on peut administrer un maximum de 400 000 doses de rappel par jour à compter du 1er décembre, souligne aussi le Conseil scientifique. Pour un maximum de 600 000 doses administrées par jour, le pic d'hospitalisations serait de 2 100 admissions par jour. Une réduction de 10 % des taux de transmission à compter du 1er décembre pourrait par ailleurs réduire le pic des hospitalisations à 1 300, ajoute-t-il. «Explosion de cas» Ces dernières 24 heures, 472 personnes atteintes de la Covid ont été admises dans les hôpitaux français. «Un renforcement même léger des gestes barrières, du télétravail ainsi qu'une réduction des contacts peuvent avoir un impact très important sur l'impact sanitaire» de la vague actuelle due au variant Delta, selon l'instance. Un effort collectif qui «réduirait le risque de devoir mettre en œuvre des mesures plus contraignantes plus tard». Néanmoins, «une explosion de cas Omicron pourrait fortement dégrader les projections», met en garde le Conseil. Incitant à effectuer dès que possible une dose de rappel, il rappelle que les croisements entre différents types de vaccins sont possibles. La dose de rappel de Moderna est actuellement de 50 μg. «Elle pourrait être augmentée dans les semaines qui viennent à 100 μg pour induire une meilleure réponse immunologique vis-à-vis du variant Omicron», écrit le Conseil scientifique. Pour la rentrée de janvier, il suggère par ailleurs un changement de stratégie de dépistage à l'école: le contrôle par le dépistage systématique «pourrait être plus efficace, bien que difficile au plan opérationnel, et présenterait l'avantage de dépister les asymptomatiques et pré-symptomatiques», estime-t-il.