«La pandémie a accru les vulnérabilités économiques actuelles de l'Algérie à la suite d'une succession de chocs défavorables depuis 2014», a indiqué le Fonds Monétaire international (FMI) qui a alerté sur des perspectives «incertaines et difficiles» dans ce pays. Au terme de consultations au titre de l'article IV avec l'Algérie, l'institution financière internationale a noté que «les importants déficits budgétaires et des comptes courants extérieurs persistants ces dernières années ont réduit la marge de manœuvre politique, car la dette publique a considérablement augmenté et les réserves internationales ont diminué». Et d'ajouter, dans un communiqué diffusé lundi soir, que «la hausse de l'inflation, reflétant la hausse des prix alimentaires internationaux et un épisode de sécheresse en Algérie, affecte également négativement le pouvoir d'achat des ménages.» Tout en affirmant que « les perspectives restent incertaines et difficiles », le FMI relève que « les principaux risques concernent l'évolution des prix du pétrole, la pandémie et l'environnement social et géopolitique ». «Des vulnérabilités pré-pandémiques persistent et les risques pour les perspectives économiques sont à la baisse, malgré le récent rebond des prix des hydrocarbures», s'inquiète encore l'institution internationale basée à Washington. Dans ce contexte morose, les administrateurs du FMI soulignent, entre autres, «la nécessité d'un assainissement budgétaire progressif et soutenu, étayé à la fois par des mesures d'augmentation des recettes et des dépenses».