Le Parti populaire européen (PPE), l'un des plus grands groupes politiques du Parlement européen, a exprimé sa vive préoccupation par la décision unilatérale de l'Algérie de fermer le gazoduc Maghreb Europe (GME) qui approvisionne l'Europe en gaz, en date du 31 octobre dernier. Dans une question adressée à la Commission européenne, le vice-président du groupe PPE au Parlement européen, Andrey Kovatchev, précise que «la décision unilatérale de l'Algérie a été prise à un moment où les prix du gaz ont atteint de nouveaux sommets à la veille de la saison hivernale ». Il s'inquiète qu'une telle décision n'aggrave la crise énergétique européenne. Le député européen demande à la Commission européenne d'informer sur l'évaluation qu'elle fait des risques liés au non-renouvellement de l'accord GME. Il questionne également l'institution européenne sur les mesures qu'elle prendra pour éviter qu'une diminution potentielle de l'approvisionnement en gaz n'entraîne une augmentation des prix de l'énergie en Europe. Il s'agit là d'une question prioritaire du député, en date du 10 novembre courant, à laquelle la Commission doit répondre par écrit dans un délai ne dépassant pas trois semaines, à compter de sa date de transmission. Il est plus en plus patent que l'annonce par l'Algérie de sa décision de non-reconduction de l'accord sur le GME attise les inquiétudes en Europe, dans le contexte de l'augmentation des prix du Gaz et de l'approche de l'hiver. Cette décision unilatérale, rappelle-t-on, est considérée par nombreux observateurs et hommes politiques européens comme un chantage de la part d'Alger envers l'Europe. Il y a deux semaines, c'était le Président de la Délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb (DMAG), Andrea Cozzolino qui rendait publique, une déclaration dans laquelle il estimait que la décision algérienne d'arrêter l'approvisionnement de l'Europe en gaz via le gazoduc Maghreb-Europe «est une source de grave préoccupation».