L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies, Omar Hilale, a plaidé lundi à New York, à l'occasion du premier anniversaire des Accords d'Abraham, pour une paix durable au Proche Orient, en tant qu'"objectif stratégique" au service des générations actuelles et futures. "Notre région est lassée de la guerre. Notre région a souffert de toutes sortes d'extrémisme, de terrorisme et de rejet de l'autre. Notre région a besoin d'une paix réelle et chaleureuse. Nous avons besoin de la paix dans les cœurs et dans les esprits. Nous avons besoin de la paix comme objectif stratégique et comme horizon pour nous et aussi pour les générations futures", a indiqué M. Hilale dans une allocution à l'occasion d'une cérémonie organisée au Musée du Patrimoine juif à Manhattan, avec la participation des ambassadeurs, représentants permanents aux Nations-Unies d'Israël, des Etats-Unis, des Emirats arabes unis et de Bahreïn. À cette occasion, M. Hilale a réaffirmé l'engagement de longue date du Maroc et son attachement indéfectible à la paix, à la sécurité et à la prospérité au Proche-Orient. "Pour le Royaume du Maroc, cette célébration joyeuse est un engagement à renforcer et à élargir les liens favorisés par ces accords historiques, et à accélérer la transformation positive de la région, à accroître la stabilité, la sécurité et la prospérité pour nous et pour les générations futures", a souligné M. Hilale. La récente visite officielle du ministre israélien des Affaires étrangères, M. Yair Lapid, le 12 août dernier, au Royaume, marquée par la signature d'une série d'accords de coopération, reflètent "l'engagement du Maroc et d'Israël à renforcer leurs relations bilatérales et à leur donner une impulsion concrète à travers la mise en place de mécanismes de coopération souples et efficaces", a fait observer l'ambassadeur Hilale. "Aujourd'hui, nous récoltons les fruits de la dynamique positive insufflée à nos relations depuis la signature, en décembre dernier, de l'accord tripartite entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël, qui a donné lieu à la mise en place de cinq groupes de travail couvrant des secteurs prometteurs, tels que la recherche et l'innovation, le tourisme, l'aviation, l'agriculture, l'énergie, l'environnement, le commerce et l'investissement", a relevé M. Hilale. Le diplomate a rappelé que "par-dessus tout, notre relation tire sa force de l'attachement de longue date de la communauté juive d'origine marocaine au Royaume et des liens indéfectibles entre cette communauté et le Roi Mohammed VI, commandeur des croyants, et protecteur des Marocains de toutes confessions et croyances". "À travers sa longue tradition de tolérance religieuse et spirituelle, où la coexistence entre les religions est une réalité depuis plus de douze siècles, le Maroc continuera à offrir un espace de coexistence et d'interaction humaine pour promouvoir la paix dans le monde", a souligné M. Hilale. De son côté, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, a affirmé que les Accords d'Abraham sont "la meilleure illustration de la pratique de la tolérance et du vivre ensemble dans la paix avec nos voisins". "Après avoir présenté une vision de coexistence, de paix et de prospérité, nos nations ont rapidement commencé à traduire les mots en actions", s'est félicité M. Erdan, notant qu'outre l'ouverture de représentations diplomatiques, les pays signataires des Accords d'Abraham ont signé des douzaines de mémorandums d'entente dans différents domaines de coopération. "Ces étapes sont cruciales pour jeter les bases de relations significatives sur le long terme", a-t-il soutenu. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a fait remarquer qu'en l'espace d'un an, des avancées concrètes ont été réalisées à la faveur des accords d'Abraham, assurant que l'administration Biden "veut clairement s'appuyer sur ce modèle et répliquer son succès". "Les Etats-Unis sont engagés à renforcer et à élargir ces accords", a-t-elle dit. Dans cette même veine, l'ambassadeur, représentante permanente des Emirats arabes unis à l'ONU, Lana Zaki Nusseibeh, a indiqué qu'alors "que le monde continue de sortir de la pandémie, les liens entre tous nos pays vont continuer à croître et s'approfondir de manière à profiter non seulement aux habitants de nos pays, mais à l'ensemble du Moyen-Orient". "Alors que nous affrontons la pandémie de Covid-19, on doit mettre de côté nos différences et travailler ensemble dans un esprit de respect mutuel et de confiance pour surmonter nos défis communs", a relevé, pour sa part, l'ambassadeur de Bahreïn, Jamal Al Rowaiei.