Au moins neuf personnes sont mortes et 87 autres blessées dans des catastrophes naturelles, dont des inondations provoquées par des pluies diluviennes depuis août, ont annoncé, jeudi, les autorités burkinabè. « On déplore 9 décès et 87 blessés dont 12 graves suite aux catastrophes naturelles », notamment des inondations et des vents violents, indique le compte rendu du Conseil des ministres. Plus de 20.000 personnes ont été sinistrées et « des dégâts importants ont été constatés, notamment des habitations détruites et des infrastructures publiques endommagées », a relevé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura, précisant que les victimes sont mortes par noyade ou dans l'effondrement d'habitations précaires. « Une assistance a été apportée à ces personnes par la distribution de vivres, de kits d'hygiène et de protection anti-Covid et de transferts monétaires aux ménages vulnérables à titre de contribution pour la réhabilitation des logements détruits », a souligné M. Tamboura. Un tiers des provinces du pays et 22 communes sont concernées par ces inondations qui touchent plusieurs pays du Sahel, à l'image du Niger qui a enregistré 64 morts et plus de 70.000 sinistrés depuis juin. Au Burkina Faso, la saison des pluies, qui va de mai à mi-octobre, est régulièrement meurtrière, malgré de faibles précipitations. Presque tous les ans, de nombreux ménages sont sinistrés à cause notamment de systèmes d'évacuation des eaux défectueux. En 2020, les inondations avaient fait 13 morts et une vingtaine de blessés, selon les autorités qui avaient déclaré l'état de catastrophe naturelle et débloqué une enveloppe de cinq milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros) pour faire face aux urgences.