Le bilan de l'épidémie de choléra qui sévit depuis janvier au Nigeria a atteint 2.141 morts sur plus de 65.000 cas suspects, a annoncé mardi le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC). Un total de 65.145 cas suspects avait été signalé en date du 2 septembre dans 23 des 36 Etats du pays et sur le territoire de la capitale fédérale, qui englobe Abuja, a précisé le NCDC dans sa dernière mise à jour. Parmi ces cas, on a recensé 2.141 décès, soit un taux de létalité de 3,28%. Selon le NCDC, les nouveaux cas suspects détectés au cours de la semaine du 23 au 29 août sont passés à 2.127, contre 3.098 la semaine précédente. « Le Centre national d'opérations d'urgence multisectoriel activé au niveau 2 continue de coordonner la réponse nationale », a indiqué l'agence dans un communiqué, ajoutant qu'elle soutenait notamment les Etats touchés avec le déploiement d'équipes de réaction rapide et la fourniture de kits de dépistage. Le choléra, dû à une bactérie, est une maladie très virulente caractérisée dans sa forme la plus grave par l'apparition soudaine d'une diarrhée hydrique aiguë pouvant entraîner la mort. Il demeure persistant au Nigeria, se produisant chaque année principalement pendant la saison des pluies et plus souvent dans des zones frappées par un assainissement médiocre, la surpopulation, le manque d'eau potable et de nourriture, ainsi que dans les zones où la défécation en plein air est courante.