L'Organisation de la coopération islamique (OCI), la Ligue arabe et l'Arabie saoudite ont appelé mercredi 25 août l'Algérie et le Maroc au «dialogue» pour résoudre la crise diplomatique qui oppose les deux pays voisins. Après des mois de tensions croissantes, l'Algérie a annoncé mardi la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des «actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l'Algérie». «Garantir la sécurité et la stabilité» Basée à Jeddah, l'OCI a appelé les deux pays au «dialogue pour résoudre les divergences éventuelles», selon un communiqué. Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a, de son côté, exhorté mardi soir Alger et Rabat «à faire preuve de retenue et éviter une nouvelle escalade». Commentant la dégradation des relations entre les deux poids-lourds du Maghreb, l'Arabie saoudite, puissance régionale, a elle aussi adopté un ton conciliant. «Le royaume (…) appelle les deux pays à prioriser le dialogue et la diplomatie pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations (…) afin de garantir la sécurité et la stabilité», a dit mercredi le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un bref communiqué. L'hostilité algérienne a pris une nouvelle tournure quand l'ancien président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le Sahara, accompagnée d'une reprise des relations du Maroc avec Israël. Mardi, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra a accusé le Maroc dans une nouvelle envolée réprobatrice d'avoir «introduit une puissance militaire étrangère dans le champ maghrébin». À Rabat, le ministère marocain des Affaires étrangères a regretté la décision «complètement injustifiée» de l'Algérie, condamnant une «logique d'escalade» et rejetant «les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent».