Mercredi dernier, Djamel est embarqué dans un fourgon de police. Mais une foule déchaînée réussit à l'en extraire. Son crime ? Suspecté d'avoir tenté d'allumer un feu. Il est battu à mort et brûlé. Indignés face à l'atrocité des faits, les internautes algériens se déchaînent sur les réseaux sociaux en dénonçant ce primitivisme, et demandent à ce que justice soit faite. Ecœurés face à cette attaque brutale, des habitants de Miliana (120 km à l'ouest d'Alger), ont identifié la victime comme Jamal Ben Ismaïl, 38 ans, originaire de leur ville. Rappelons que le lynchage s'est produit à Larbaa Nath Irathen, ville située dans la « wilaya » de Tizi Ouzou, l'une des régions les plus touchées par les incendies ayant entraîné 69 morts. A cet effet, l'organisation non gouvernementale internationale qui promeut la défense des droits de l'Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, ''Amnesty'', s'est exprimée à son tour sur Twitter et a déclaré que : « Les autorités doivent envoyer le message clair que cette violence ne sera pas tolérée ». « Un acte barbare » « Les scènes du lynchage et de l'immolation du présumé pyromane, alors qu'il s'agissait d'un jeune artiste venu prêter main forte aux sinistrés sont choquantes » : a estimé la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH). Cette dernière qualifie l'acte de barbarie et appelle les autorités judiciaires à « agir immédiatement ». Par ailleurs, dans une déclaration aux médias locaux, le père de la victime, Noureddine ben Ismail, a demandé « aux autorités de faire toute la lumière sur cette affaire et appelé au calme ».