Chama Darchoul commente et analyse l'origine de l'apparition du hashtag en arabe #tweet_comme_un_journaliste_de_france_24 qui a envahi Twitter, se moquant de la façon dont France 24 couvre le dossier Pegasus et les révélations concernant le Maroc dans ce dossier. L'experte en communication, Chama Darchoul soutient que France 24 relève de la catégorie de « médias guidés et de propagande », ceux-là même qui sont affiliés et financés par le ministère des Affaires étrangères d'un pays donné, pour mettre en œuvre l'agenda du ministère de la Défense sous couvert des affaires extérieures. Ce type de média cible, soutient-elle, « les pays dans lesquels le ministère des Affaires étrangères a des intérêts stratégiques (cas France/Maroc) ». Ce type de médias, poursuit Chama Darchoul, relève des services non militaires, qui usent d'un certain nombre d'outils, y compris les médias, pour atteindre des objectifs souhaités sans s'engager dans des confrontations militaires. France 24 a imité à la fois la chaîne américaine Al-Hurra et Radio Sawa, qui avaient été lancées au moment des répercussions liées au 11 septembre, dont la guerre en Afghanistan et en Irak. Avant elles, rappelle Mme Darchoul, la radio Voice of America diffusait des rubriques dirigées au Moyen-Orient, à Cuba, en Corée du Nord, en Iran etc. L'experte relève qu' aux USA, il est interdit de diffuser sur toute plate-forme médiatique affiliée à des médias de propagande ou d'orientation conformément à une loi édictée par les institutions américaines, considérant que la propagande ou les médias dirigés sont un type de service non militaire. Ainsi selon cette loi, la chaîne Al Hurra et le reste des chaînes médiatiques américaines dirigées qui mettent en œuvre les directives du ministère de la Défense sous le couvert du département d'Etat, émettent leurs programmes à l'extérieur du pays. Les tweets sarcastiques sur #France_24 montrent à quel point la France est un mauvais élève des Etats-Unis. Pour Chama Darchoul « le public tombe sous l'escarcelle de France2 à défaut d'une véritable industrie de presse dans l'héxagone, mais il lui tournera le dos quand il comprendra que ces fausses informations diffusées sont un outil de pression sur un pays dans lequel la France a des intérêts stratégiques. Il est notoire que la France aujourd'hui, après la vague des gilets jaunes, lorgne vers ce qu'elle considère son arrière-jardin (Maroc, Algérie. ..etc) pour satisfaire sa faim, même si c'est en usant de chantage par voie de la presse ».