Sur fond de pandémie de coronavirus ravageant l'Inde à l'heure où l'horizon s'éclaircit pour les pays occidentaux, le Royaume-Uni accueille les chefs de la diplomatie du club des pays riches, pour préparer la sortie de la pandémie et le Sommet du G7 le mois prochain dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a entamé lundi la première rencontre en personne des ministres des Affaires étrangères du G7 depuis deux ans en présentant l'approche de l'administration Biden sur la Corée du Nord, déjà dénoncée par Pyongyang. Sur fond de pandémie de coronavirus ravageant l'Inde à l'heure où l'horizon s'éclaircit pour les pays occidentaux, le Royaume-Uni accueille les chefs de la diplomatie du club des pays riches, pour préparer la sortie de la pandémie et le Sommet du G7 le mois prochain dans le sud-ouest de l'Angleterre. Inde, Corée du Sud, Afrique du Sud et Brunei, qui préside l'ASEAN, ont été invités pour ces trois jours de discussions, qui aborderont également les tensions croissantes avec la Russie et la Chine, ainsi que les discussions pour remettre sur pied l'accord nucléaire iranien. Avec un arsenal de strictes mesures anti-Covid-19, Antony Blinken a rencontré séparément à son hôtel ses homologues japonais et sud-coréen quelques jours après que Joe Biden a passé en revue sur la politique américaine à l'égard de la Corée du Nord. «Nous sommes très reconnaissants d'avoir cette occasion de tenir des discussions approfondies avec les Etats-Unis après les conclusions de la revue de votre politique», a déclaré le chef de la diplomatie sud-coréenne Chung Eui-yong, saluant «le message très positif et ouvert» de Joe Biden au Congrès la semaine dernière. Le président américain a affirmé qu'il utiliserait «la diplomatie tout autant qu'une dissuasion sévère» pour contenir les ambitions nucléaires de Pyongyang. Selon le département d'Etat américain, Antony Blinken et son homologue japonais Toshimitsu Motegi ont «partagé leur préoccupation au sujet du programme de missiles nucléaires et balistiques de la Corée du Nord» lors de leur entretien. Ils ont convenu de travailler ensemble, ainsi qu'avec la Corée du Sud, pour aller vers «une dénucléarisation de la péninsule coréenne», selon un communiqué. Voie intermédiaire Le président américain Joe Biden a demandé une revue de la politique nord-coréenne, après l'approche hautement personnalisée de son prédécesseur Donald Trump et ses trois rencontres taillées pour les télévisions avec Kim Jong-un. Elle propose un terrain d'entente en s'éloignant de la tentative ambitieuse, mais finalement infructueuse, de Trump de parvenir à un accord de grande envergure qui, après sept décennies, pourrait enfin mettre officiellement fin à la guerre de Corée. Mais la Maison-Blanche veut aussi discuter avec la Corée du Nord, un changement par rapport à la politique de «patience stratégique» de l'ancien président Barack Obama, qui consistait à maintenir Pyongyang à distance jusqu'à ce que son comportement change. La Corée du Nord a dénoncé dimanche l'approche de Joe Biden, affirmant qu'il conserve une «politique hostile» en vigueur depuis la moitié d'un siècle. «La soi-disant "diplomatie" américaine est une pancarte fallacieuse destinée à couvrir leurs actes hostiles, et la "dissuasion" annoncée est simplement un moyen de poser des menaces nucléaires à la RPDC», a récemment déclaré un responsable du ministère nord-coréen des Affaires étrangères Kwon Jong Gun, utilisant le nom officiel de la Corée du Nord. Les Etats-Unis s'attendent à une réaction stridente de Pyongyang, connue pour ses déclarations colorées, notamment en 2019 où elle a décrit Biden comme un «chien enragé» qui «doit être battu à mort avec un bâton». La Corée du Nord se trouve avec l'Iran au menu des discussions du dîner d'ouverture du sommet. Washington et Londres ont tempéré les informations selon lesquelles Téhéran va libérer leurs citoyens respectifs détenus en Iran. La diplomatie britannique a affirmé dimanche que les «discussions légales se poursuivent», au sujet de l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, récemment condamnée en Iran à une nouvelle peine de prison, et le traitement relève selon Londres de la «torture». Après le G7 qui se tient à Londres jusqu'à mercredi, le secrétaire d'Etat américain se rend à Kiev pour témoigner du soutien «indéfectible» des Etats-Unis à l'Ukraine après le déploiement de troupes russes à la frontière, sur fond de relations tendues avec la Russie.