L'administration Biden devrait soutenir la décision de son prédécesseur reconnaissant la marocanité du Sahara, a déclaré l'ancien conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, Elliott Abrams. S'exprimant lors d'une conférence virtuelle organisée par le New York City Bar Association sur la question du Sahara, Elliot Abrams, ancien secrétaire d'Etat adjoint (1981-1989), décrit le Maroc comme «fidèle allié stratégique de longue date des Etats-Unis», tout en critiquant le rôle de l'Algérie dans la perpétuation du conflit régional du Sahara, rapporte The North Africa Post. Pour l'Algérie, la question du Sahara n'est rien de plus qu'un instrument pour saper le Maroc pour des gains politiques géostratégiques au service de son agenda et de ses intérêts hégémoniques, a souligné M. Elliot. Selon M. Elliot, il est très difficile de voir un mouvement séparatiste comme le polisario évoluer vers un Etat démocratique comme le prétendent certains, faisant référence aux partisans pro-polisario, John Bolton et Christopher Ross, deux lobbyistes payés par Alger pour défendre la cause séparatiste. Il est dans l'intérêt des Etats-Unis de défendre l'intégrité territoriale du Maroc, a-t-il ajouté. De son côté, Eugene Kontorovich, professeur et directeur du Centre pour le Moyen-Orient et le droit international à l'Université George Mason, a déclaré que la politique américaine sur le Sahara marocain «reste conforme au droit international», rappelant qu'un nombre important et croissant de pays arabes et africains ont récemment ouvert des consulats au Sahara en signe de pleine reconnaissance de toute la souveraineté du Maroc sur cette région. Les deux experts américains ont contesté les thèses biaisées avancées par les autres panélistes participant à cette conférence, en particulier John Bolton et Christopher Ross, dont les positions en faveur des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume sont connues de tous. Le média rappelle que l'événement organisé par le New York City Bar Association fait partie d'une campagne anti-marocaine orchestrée par l'Algérie pour faire pression sur l'administration Biden pour qu'elle revienne sur la décision de Trump sur le Sahara, mais qui a porté un coup dur à Alger, au polisario et à leurs partisans.